Pumpkin Scissors Vol.17 - Actualité manga
Pumpkin Scissors Vol.17 - Manga

Pumpkin Scissors Vol.17 : Critiques

Pumpkin Scissors

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Avril 2020

Ordonnant l'évacuation de la population, Alice a pris sa décision: encore et toujours mue par sondé sir de justice mais ayant bien évolué, la sous-lieutenant des Pumpkin Scissors a compris que l'heure est venue de renoncer à ses privilèges pour pouvoir mieux protéger le peuple. Quant à Randel, en convalescence, il a décidé d'endurer une sanglante opération à vis entre les mains de Muse Coplan, afin d'être au plus vite à nouveau opérationnel et retourner au combat, avec son habituelle ambivalence quelque peu inquiétante. Mais les deux figures de proue de Pumpkin Scissors se feront encore désirer dans ce 17e volume, où Ryoutarou Iwanaga, après un opus précédent déjà très dense et riche, poursuit d'abord les choses dans la même optique en se recentrant tout d'abord sur "l'autre champ de bataille", celui impliquant Coldu, Rondario, Connely, Abel du secteur 0, ou encore Jack et Belows, les deux membres phares de la société de la roue argentée. Les négociations vont bon train, l'auteur y met son application habituelle dans les négociations entre les différents partis, et fait appel efficacement à pas mal de choses: l'exploitation des uns par les autres dans les rapports de force, l'appât du gain de l'homme d'affaires Rondario qui toutefois cache peut-être autre chose, l'impact des technologies sur ce conflit mais aussi sur le sens de la justice, etc, etc... Et bien sûr, en parallèle, on appréciera le petit focus sur le rôle et l'étonnante qualité de notre chère Stekkin qui, comme promis par le volume précédent, est un peu plus en vue.

En somme, encore une de ces phases certes denses mais globalement claires, et ayant évidemment de l'importance pour la suite d'un récit qui, enfin, finit par s'emballer à nouveau dans une part d'action, dès lors que les terroristes, dans leur soif de vengeance envers l'Empire, s'en prennent violemment aux civils des camps en semant la mort et la désolation. Dans un climat chaotique et brutal que les planches assez sombres rendent plutôt bien, Iwanaga va alors en profiter pour remettre au centre deux notions importantes: celle de Justice, et celle de héros. La justice, Hackenmaier semble ne plus du tout y croire, depuis la conversation qu'elle a surprise dans le tome précédent. La vaillante soldate du Bureau du protocole, qui a toujours cru en cette justice et qui vénère tant Alice, nous apparaît en plein doute, amorphe, méconnaissable... à moins qu'une certaine infirmière, prête à laisser sa propre vie pour en sauver d'autres, ne lui rappelle l'essentiel et ne lui montre un peu mieux ce qu'est le véritable héroïsme, celui dont tout un chacun est capable. Plutôt classique dans le propos, mais redoutablement efficace ici, d'autant plus qu'on ressent bien l'évolution de Hackenmeier, et que l'attachante infirmière Rosetta brille dans ce qu'elle dégage de force et d'abnégation.

Dans cet univers dense et riche où décidément aucun camp n'est tout blanc ou tout noir, certains visages continent donc de nous interpeller, l'auteur poursuit avec rigueur et vigueur son récit en exposant bien tous les enjeux et en portant efficacement certains axes... et on a ainsi hâte de lire la suite, à l'heure où notre héroïne revient enfin sur le devant de la scène, non sans impact.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction