Prophecy - The Copycat Vol.2 - Actualité manga

Prophecy - The Copycat Vol.2 : Critiques

Yokokuhan - The copycat

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 13 Janvier 2017

Chronique 2 :

Alors qu'ils se font de plus en plus connaître en tant que remplaçants des "Paperboy" originaux, nos trois adolescents multiplient les "vengeances" contre rétribution. Et contre toute attente ces "imitateurs" (Copycat) sont imités à leur tour avec plus ou moins de succès, ce qui attire forcément l’intérêt des autorités bien décidés à mettre un terme à toutes ces exactions...mais il semblerait que pour le moment, nos trois anti héros ne soient pas inquiétés, au point même de recruter un nouveau membre...

Alors qu'on se posait la question de la légitimité (voire carrément de l’intérêt) de la série avec son premier opus, on ne sait pas davantage comment se positionner face à ce second tome qui soulève d'autres questions, vient apporter de nouveaux points d’intérêt mais toujours de façon aussi grossière...

Les trois adolescents qui ont repris le rôle de Copycat courent toujours, et désormais ils sont presque reconnus officiellement comme les remplaçants des originaux, suscitant autant d’intérêt des voyeurs que des autorités.
A ce niveau on note une nette amélioration par rapport au premier tome: la police se bouge beaucoup plus que ce n'était le cas auparavant, d'ailleurs l'inspecteur menant l'enquête vole carrément la vedette au trio de jeunes criminels, d'autant qu'il apporte réellement de la fraîcheur et de l'humour à un titre vraiment très grave et sombre.

Le tome s'attarde également grandement sur les motivations de nos criminels en herbe: si l'argent semble être le principale mobile, les choses se veulent beaucoup plus complexes, surtout en ce qui concerne Takeru qui semble cacher des motivations plus profondes. On ressent parfaitement la complexité du jeune homme qui va jusqu'à avouer à ses camarades qu'il n'hésiterait pas à les sacrifier pour sauver sa propre peau... Mais ce n'est pas la pire chose qu'il fasse dans ce tome: il va recruter un nouveau membre pour l'équipe, et il s'agit de nul autre que le violeur de Kyoko, un choix plus que discutable.
Et là on plonge dans le ridicule et le très mauvais goût: les auteurs tentent de rendre attachant le personnage en question, il devient presque le comique du groupe, et montrer un passé difficile viendrait presque pardonner ses gestes affreux que sont des viols multiples!
Si on rajoute toutes les scènes de sexes qui n'apportent absolument rien au titre si ce n'est uniquement placer du sexe, on a alors un titre putassier, qui nous abreuve de choses inutiles afin d'arborer l'étiquette de "titre mature". Et ici on ne parle pas de la violence qui contrairement au reste se justifie pour l'intrigue et la complexité du positionnement des personnages.

Alors que le titre interroge sur la question du voyeurisme malsain, il tombe en plein dans ce qu'il tend à dénoncer...un paradoxe pathétique.

Ce titre ne manque pas d’intérêts, mais la manière grossière de traiter les choses vient parasiter tout ce qui pourrait être positif dans la série...
On en attend pas moins la suite parce que malgré tout on est curieux de connaître la conclusion, mais on regrette que tout ne soit pas fait avec davantage de subtilité (de talents?...n'est pas Tsutsui qui veut!)


Chronique 1 :

A l'heure où les Paperboys originaux ont été arrêtés et que leur leader Okuda est mort, la figure symbolique et révolutionnaire de l'homme au visage camouflé par du papier semble déjà trouver un autre souffle à travers le trio Takeru-Sôta-Kyoko, les trois amis étant devenus des copycats, et exerçant à leur tour des vengeances filmées et mises en ligne sur internet. Mais leur procédé diffère un peu, puisqu'ils demandent toujours une contrepartie financière.

La carrière sanglante du trio semble à peine commencer, mais elle décolle vite en se faisant un peu plus intéressante, de par tout ce qu'elle amène à se poser concernant la notion de justice.
A travers ces copycats se développe une forme de justice choisie par l'opinion publique qui débourse de l'argent pour ça, une justice eut-être plus vraie et directe... mais cette justice est on ne peut plus radicale, de par les tortures infligées aux victimes. Des victimes qui sont certes pourries, mais chacun devra se faire son opinion sur ce choix de rendre justice en répondant par une extrême violence. Dans cette optique, le choix de Fumio Obata de montrer les tortures crûment, avec son trait agressif, peut trouver plus de consistances, car cela dégage avec une certaine force les limites morales de ce procédé... ainsi que les dérives qui peuvent en découler. Car même s'il y a naissance de "copycats des copycats" ayant une volonté claire d'exercer eux aussi une justice réelle en punissant les pourris, il y a aussi la naissance de personnes semblant n'attendre les vidéos de punitions que par goût voyeuriste malsain, ainsi que des influences plus négatives de la figure de Paperboy, comme sur ces gamins qui tabassent un pauvre vieux en émettant l'idée de mettre la vidéo sur le net pour faire comme Paperboy... Notons tout de même que s'il y a beaucoup de passages crus et peu ragoûtants dans ce tome à l'atmosphère sombre et malsaine, les scènes ne s'étirent pas inutilement.

Et nos copycats eux-mêmes, dans tout ça ? Hé bien, les auteurs parviennent à entretenir un certain suspense autour d'eux.
Il y a en premier lieu la question de leur objectif : font-ils ça pour l'argent ? Les autres personnages se posent forcément la question, tandis que le lecteur, lui, sait déjà que ce n'est pas vraiment le cas et que c'est plus complexe concernant Sôta et Kyoko. Mais le personnage de Takeru, lui, reste pour l'instant plus nébuleux : il semble plus qu'aucun autre devenir le "vrai" Paperboy, affirme à un moment que c'est seulement du business, montre des comportements plus sombres que ses deux amis, déclare même qu'il n'hésitera pas à les lâcher si besoin est, est à l'origine d'une proposition on ne peut plus étonnante concernant Mamoru quand on sait que ce dernier est le violeur de Kyoko... Il s'agit sans nul doute du personnage le plus retors, et on peut probablement commencer à comprendre un peu pourquoi à travers ce que l'on voit brièvement de son enfance.
Mais se pose aussi la question de leur avenir. Tandis que Sota se voit conseillé par son enseignante de tenter la poursuite de ses études, que Kyoko essaie de reprendre le lycée, ou que Mamoru semble vouloir finalement changer et se prendre en main, on se demande forcément le futur qui attendra ces adolescents, car de son côté la police poursuit ses investigations et remonte peu à peu la piste...

En somme, l'intérêt monte un peu plus dans ce deuxième tome, qui amène à se poser plus de questions, et qui est désormais débarrassé des problèmes d'incohérences temporelles vis-à-vis de Prophecy. Mais il est encore difficile d'être pleinement emballé, pour certaines raisons, à commencer par le manque d'approfondissement des différentes pistes évoquées. On regrette aussi, pour l'instant, le côté assez soudain du changement qui semble se faire en Mamoru (sur le plan psychologique, la série n'est décidément pas totalement au point), et l'aspect très lisse des avancées du lieutenant Masakatsu Hosomura et des autres forces de l'ordre, auxquels on a encore un mal fou à s'intéresser (même si on apprend vaguement qu'apparemment Hosomura cache un secret). Il faudra attendre le troisième et dernier volume pour savoir si, oui ou non, ce spin-off vaut réellement le coup.

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

12 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs