Prix du reste de ma vie (le) Vol.3 - Actualité manga

Prix du reste de ma vie (le) Vol.3 : Critiques

Jumyou wo Kaitotte Moratta. Ichinen ni Tsuki, Ichimanen de

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Mars 2021

Il ne reste désormais même plus deux mois de vie à Kusunoki, et ces derniers instants sur Terre semblaient même voués à enfoncer toujours plus le jeune homme dans les désillusions, en premier lieu après sa découverte de ce que Himeno, son "amie d'enfance" de la promesse, pensait réellement de lui. Et pourtant, une fois ces douloureuses et introspectives mises au point faites, c'est bien autre chose qui semble naître en Kusunoki, car il y a désormais, à ses côtés, une présence qui compte beaucoup: Miyagi. A tel point que quand elle est en repos et se retrouve avec un autre surveillant, il attend avec impatience le retour de la jeune femme. Pourtant, Miyagi lui a menti plus d'une fois, ne serait-ce que sur ce que Himeno pensait réellement de lui. Et des mensonges, il en découvrira encore de la bouche même de la jeune femme. Mais le fait est que Miyagi est bel et bien celle qui suave désormais sa vie... Alors, pourra-t-il lui rendre la pareille ?

Si le tome 2, via le cas de Himeno, était surtout le tome de l'introspection et du travail sur soi pour Kusunoki, ce troisième et dernier volume de l'adaptation du roman de Sugaru Miaki est celui de la renaissance pour notre héros, mais aussi pour Miyagi. Une renaissance qui arrive tard pour le jeune homme qu, il y a peu encore, était si désabusé. Mais une renaissance qui a bel et bien lieu, jusqu'à le rendre enfin heureux, quand bien même il ne pourra profiter de son bonheur que pour un temps très bref... Mais peut-être est-ce qui donnera encore plus de valeur à ce bonheur ?

Ce bonheur, il passe donc à travers une personne avant tout : la seule qui compte désormais pour notre héros, à savoir Miyagi, une jeune femme que l'on a appris à découvrir (même brièvement) au fil des pages, et pour qui Kusunoki devient également tout en lui ayant montré, au fil du temps, ses bons côtés, sa gentillesse, au point d'avoir accordé une belle importance à cette jeune femme invisible aux yeux du monde depuis ses 10 ans. Kusunoki et Miyagi ont traversé nombre de désillusions et d'échecs au fil de leur vie respective, mais ils se sont trouvés, et le récit cristallise très joliment cela dans le comportement adopté par Kusunoki: Miyagi a beau être invisible, il est heureux de se montrer avec elle en public, même si, du fait que personne ne voit Miyagi, ça le fait passer parfois pour un original. Au départ, certains se moquent de lui, d'autres ont de la pitié, d'autres encore se montrent plus gentils, mais dans tous les cas Kusunoki s'en fiche tant qu'il est avec Miyagi: il s'est libéré de problèmes sans importance comme le regard des autres, et vit pleinement son bonheur éphémère, au point qu'il pourrait même changer la vision que son entourage a de lui à force de se montrer simplement heureux.

La relation bâtie par Kusunoki avec Miyagi est bien ce qui fait le liant de cette dernière partie de la série, et elle est évoquée très joliment en permettant même aux auteurs d'aborder encore quelques à-côté (comme l'utilité ou non de rester dans la postérité), pour un résultat intéressant sur le fait que la vie est inestimable, notamment car elle peut changer de "valeur" du tout au tout selon la manière dont on l'aborde. Et même si le roman est plus complet, même si la toute fin du manga est un brin rapide par rapport au roman, l'essentiel est bien là, y compris la narration restant assez introspective sur le personnage principal.

Au final, Le prix du reste de ma vie est une adaptation soignée et convaincante du très bon roman de Sugaru Miaki. Qui plus est, à la fin de ce troisième tome, on appréciera pas mal la présence d'un chapitre bonus de 25 pages, nous refaisant vivre un moment important de l'intrigue (l'entraînement de Kusunoki juste avant de revoir Himeno) depuis le point de vue de Miyagi, ce qui permet de la comprendre encore un peu plus.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs