Prison School Vol.16 - Actualité manga
Prison School Vol.16 - Manga

Prison School Vol.16 : Critiques

Kangoku Gakuen

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 30 Mai 2018

Dans une volonté d'accentuer la discorde au sein du Conseil Clandestin, Keito montre à Hana les images embarrassantes de Kiyoshi et Mari, dans des positions plus que douteuses. Voilà qui chamboule fortement Hana qui ne sait quoi penser... Au même moment, il ne reste qu'une journée à Mari pou s'évader. Le plan entre dans sa phase finale, et ce sera à Kiyoshi de tout faire pour le mettre en œuvre.


Trainant en longueur, l'arc autour de l'emprisonnement des membres du Conseil Clandestin semble enfin atteindre sa phase finale. Le temps est compté pour Mari, elle devra s'évader dans la journée, aussi toute la tension du volume vient dans la réalisation du plan sur lequel Kiyoshi est un acteur majeur.


Et après plusieurs volumes sympathiques, mais pas toujours très bien inspirés (les déboires autour de la bande de Kiyoshi cassant plus le rythme qu'autre chose), il est soulageant de lire un tome seize qui tient du génie dans les gags proposés. Comme souvent dans la série, il est question de pipi, de zigounettes, d'érection et de quiproquos débiles en tout genre. Ici, Akira Hiramoto se surpasse dans l'inventivité, les séquences autour des envies d'uriner de Kiyoshi étant aussi absurdes que géniales, tout en mariant cette stupidité à la tension du plan d'évasion. Durant tout le tome, le lecteur ne sait absolument pas où Mari veut en venir avec son stratagème, mais il croit dur comme fer que Kiyoshi n'a pas droit à l'erreur. Une force de narration qui rend la lecture particulièrement addictive puisqu'on est partagé entre les éclats de rire liés aux blagues, et cette furieuse envie de découvrir où tout ceci va aboutir. On retrouve alors un Prison School digne de ses débuts, ingénieux au possible dans son humour et son ambiance, ce qui rattrape le niveau des derniers opus en date qui, sans être mauvais, se montraient juste divertissants malgré quelques bonnes idées.


Tirant le meilleur de toutes ces situations et de notre langue française foisonnante, Florent Gorges livre une traduction toujours aussi inventive. On apprend littéralement des expressions, on redécouvrir le vocabulaire lié au pipi et aux zizis, tout est d'une incroyable absurdité, mais le travail proposé est totalement digne de la série et de son humour couillon. Avec Prison School, nous tenons bien une des traductions françaises les plus inspirées pour un manga humoristique.


Et le volume ne repose pas que sur cette dimension du titre, loin de là ! Certes les déboires de Gakuto, Jô et Shingo restent en dessous du reste, mais l'auteur nous livre aussi d'excellentes scènes en ce qui concerne la relation entre André et Risa. Traitant toujours le masochisme sous un angle irréaliste et totalement exagéré, le mangaka propose une vraie évolution dans les rapports entre personnages, un développement totalement ahurissant avec une telle matière, mais qui tient la route dans l'ambiance si barrée de la série. Et en parlant d'ambiance barrée, la véritable pirouette qui a lieu dans la deuxième partie de tome restera dans les annales, tant celle-ci s'avère grotesque, donc forcément désopilante.


En résumé, un seizième tome beaucoup plus inspiré, qui certes fait toujours trainer le récit un poil en longueur, mais qui sublime tout le cocktail de la série. Akira Hiramoto sait donc se renouveler, même après tout ce temps. On a maintenant hâte de voir où le mangaka voulait en venir avec ce plan, et si la suite permettra à la série de réellement décoller de nouveau.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs