Prison School Vol.11 : Critiques

Meiko n’a pas toujours été cette adolescente sadique et au fort tempérament. Autrefois, elle était une enfant fragile et moquée des autres, jusqu’à sa rencontre avec Mari qui la changera à tout jamais. Mais emprisonnée aux côtés de son leader et amie ainsi que Hana, ses possibilités de protéger Mari sont limitées, d’autant plus que le Conseil des Elèves est bien déterminé à couler entièrement le Conseil Clandestin…
Tandis que Gakuto va faire une choquante découverte sur l’amour des boys-love de Mitsuko et qu’André maintient ses actions des Golden Burnes, Kiyoshi, entre deux conseils donnés à Shingo pour qu’il puisse embrasser sa promise quitte à montrer sa quéquette, va découvrir quel nouveau complot se trame…

En voilà un tome riche en développements. Car si les trois membres du Conseil Clandestin continuent d’être malmenés par le Conseil des Élèves, le groupe de garçons vit, de son côté, des événements plus ou moins liés aux sévices psychologiques subis par Mari, Meiko et Hana.

Ainsi, le volume est loin d’être avare en loufoqueries absurdes et vulgaires dont seul est capable Akira Hiramoto, réussissant toujours à créer un humour de génie à travers des gags pourtant centrés autour du caca ou du sexe. Dans le cas présent, chaque personnage en prend pour son grade : André voit l’action des Golden Burnes chuter étant donné le déclin mental dont est victime Meiko dans ce tome, Shingo est victime des conseils absurdes de Kiyoshi pour séduire Anzu, tandis que Gakuto et Jô expérimentent le boys-love à base de travaux pratiques pour mieux comprendre cette science mystérieuse qui séduit beaucoup Mitsuko… Tout un programme donc à ce titre, il est toujours étonnant de voir que les sketchs se renouvellent à chaque volume tout en maintenant un niveau d’hilarité qui ne faiblit jamais. Et attention aux crampes d’estomac, car Florent Gorges, le traducteur, parvient toujours à enrichir l’œuvre par les multiples possibilités du fleuri langage français.

Mais le tome se montre aussi particulièrement riche en ce qui concerne l’emprisonnement des trois membres du Conseil Clandestin. Le Conseil des Elèves continue de mettre Mari, Meiko et Hana plus bas que terre, jouant volontiers sur la manipulation pour les soumettre. Pourtant, on commençait à regretter que cette intrigue tourne en rond, l’enfermement du Conseil Clandestin n’aboutissant à rien de très palpitant pour le moment, contrairement à l’incarcération de la bande de garçons qui fut sujette à de nombreux rebondissements et sous-intrigues. L’intrigue redécolle toutefois au fur et à mesure de notre lecture de ce onzième volume et cette fois, l’auteur du complot n’est autre que le Conseil des Élèves, capables de tous les coups bas possibles. Alors, une certaine tension renaît vers la fin du tome et nous ramène dans l’ambiance des précédents opus. A ce titre, certaines surprises viennent chambouler le récit sur les dernières pages et à ce titre, les prochains tomes devraient redoubler d’intensité.

Ainsi, difficile de s’ennuyer devant ce tome onze. Les personnages sont mis en avant à tour de rôle de manière soit sérieuse, soit totalement absurde et désopilante, et le nouvel arc commence enfin à montrer un certain suspense. Dommage toutefois que le rythme de parution stagne à un tome tous les trois mois, une telle lecture mériterait un rythme bien plus réduit…