Prison collection - Actualité manga

Prison collection : Critiques

Kangoku Collection

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 17 Mai 2018

Sorti au Japon en 2014 et en France en juillet 2017, Prison Collection narre les mésaventures de Madoka, belle et brillante étudiante bien sous tout rapport et faisant même partie du conseil des élèves. Elle est l'égérie de certains garçons qui l'idolâtrent, et certains d'entre eux, peu sociables et n'ayant aucun succès avec les filles, se verraient pourtant bien aller plus loin avec elle... Et c'est notamment le cas de Takurô Kimori, un étudiant au physique ingrat qui décide, un beau jour, de la kidnapper et de profiter de l'absence de ses parents pour la séquestrer et la violer à répétition dans sa grande demeure parfaitement insonorisée...


Même parmi les auteurs de l'éditeur japonais Kaiôsha qui n'est pas doux à la base, Masakado Kurono, dont c'est le premier titre paraissant en France, est réputé pour ne pas être un tendre. Cet auteur, qui officie exclusivement dans le hentai depuis le début des années 2000, est plutôt réputé pour certaines de ses scènes assez hardcores et pas du tout subtiles, et Prison Collection s'inscrit complètement dans cette veine en se limitant à trois fois rien côté histoire: une pauvre fille se fait séquestrer et se fait violer dans tous les sens pendant 130 pages par un asocial dont les fantasmes vont de plus en plus loin. Sexe classique, fellation, anal, puis fist, scato, caméra, élargissement des organes féminins... et quand son ami s'invite à la fête, ça part toujours plus loin avec double fist, double vaginal, double anal... Madoka subira un peu tout sans pouvoir faire grand-chose, en essayant de ne pas sombrer pour tenter de garder un espoir de s'échapper. Et quand on se dit que la "morale est sauve" à la toute fin avec l'arrestation des deux criminels, on a évidemment droit à une conclusion typique du genre, assez surréaliste, où la jeune fille a finalement pris goût à la chose.


On est donc dans du pur bourrin, qui plaira ou pas. Comme moi, on pourra être horrifié par la culture du viol que le titre dégage. Ou, à l'inverse, on pourra aimer les aspects extrêmes de ce récit qui peut évacuer bien des fantasmes honteux en allant assez loin. Si loin qu'il s'agit peut-être, à ce jour, du hentai le plus hard paru en France (même s'il y a encore infiniment pire au Japon). Tout dépendra des goûts et de ce qu'on a besoin d'"évacuer"... Mais dans tous les cas, on a droit à des dessins mi-figue mi-raisin. Concrètement, Madoka est plutôt jolie, et Kurono ne se prive pas pour lui faire subir toutes sortes d'humiliations en mettant en "valeur" son corps dans diverses postures et avec pas mal de gros plans. Mais c'est à peu près la seule qualité: la demoiselle donne l'impression de toujours tirer les mêmes têtes, et, surtout, l'ensemble manque cruellement de dynamisme. En somme, ça "bourrine" bien et les corps sont bien en évidence, mais ça manque beaucoup de mouvement dans les scènes de sexe.


A noter qu'après l'histoire principale de 130 pages, on trouve deux autres récits plus courts, qui là aussi font volontiers dans le très (très très peu) moral : future mariée qui trompe son futur époux avec son ex en étant un peu forcée, et jeune lycéenne-détective violée par deux frères. Pas grand-chose à dire de plus... A cela s'ajoute une très brève histoire de coït entre une mangaka populaire et son assistant.


Côté édition, pas grand-chose à redire: la traduction est typique du genre, le grand format permet de "profiter" au mieux des sévices de la pauvre Madoka, le papier et l'impression sont de qualité honnête, et on a droit à une première page en couleur. Mais une nouvelle fois, bizarre que les quelques illustrations soient censurées contrairement au reste.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11 20
Note de la rédaction