Prison School - Les Dessous de Meiko - Actualité manga

Prison School - Les Dessous de Meiko : Critiques

Fukukaichou Ganbaru

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Août 2019

Fort de son succès, le manga Prison School voit paraître aux éditions Soleil, en ce mois d'août et après un report (il devait originellement sortir début juillet, en même temps que le tome 21 de la série-mère), son spin-off dédié à Meiko. Prépublié en 2016-2017 au Japon sous le titre Fukukaichô Ganbaru. avant de paraître en volume relié en novembre 2017, ce one-shot a été dessiné par ReDrop, un mangaka jusque-là inédit en rance, et officiant depuis une dizaine années quasiment exclusivement dans le hentai.

Les dessous de Meiko nous propose de suivre diverses petites péripéties de la vice-présidente du conseil clandestin, un personnage qui a surtout connu ses heures de gloire dans la première partie de la série grâce à divers délires (son côté dominateur - en particulier sur ce cher André qui ne demandait pas mieux - , ses formes improbables, ses fluides corporels abondants, sa loyauté indéfectible envers la présidente Mari qui représente tout pour elle...), au point d'en faire au départ le personnage le pus emblématique de Prison School, même si cela fait à présent plusieurs volumes que la miss n'évolue pas et est devenue en grande partie inintéressante.

Signe particulier de l'ouvrage: il est quasiment muet, tout au plus trouvera-t-on une ou deux bulles très courtes de temps à autre, mais on peut les compter sur les doigts d'une main. L'un des principaux enjeux pour RedRop est alors de parvenir à exprimer uniquement par l'image le déroulement des petites aventures, et de ce côté-là il s'en sort souvent bien... Mais étant donné que lesdites aventures ne racontent absolument rien, c'est pas dur, en fait.

En effet, les soi-disant pérégrinations vécues ici par Meiko frôlent le néant en terme de scénario, il ne s'agit que de petites scénettes prenant une situation de départ dépourvue d'imagination (Meiko qui révise sa géométrie d'une façon étrange, Meiko qui prépare un bento pour Mari, Meiko qui promène des chiens baveux, Meiko qui se bat contre un moustique, Meiko qui fait un concours de bouffe, etc, etc...) pour l'étaler le temps de quelques pages, chaque chapitre étant très court (ça va de 6 à 12 pages) et s'achevant la plupart du temps un peu en queue de poisson. Dans la plupart des cas, ReDrop s'applique vraiment à respecter la personnalité de Meiko (comme son attention envers Mari), à la croquer dans des situations incongrues, ou à la mettre en scène avec certains autres visages (mention spéciale aux chapitres où Hana apparaît, car c'est via les interactions de Meiko avec elle qu'on a sûrement les moments les plus sympas), et en plus l'auteur a un coup de crayon très proche de celui du manga d'origine d'origine Akira Hiramoto... Mais le gros problème, c'est que, malgré la bonne volonté du dessinateur, ce truc ne raconte absolument rien, se contente de gags pas très inspirés et faciles, et n'apporte rien au personnage.

En fait, Les dessous de Meiko est composé de courts chapitres qu'on aurait plus vus comme des petits bonus à la fin des volumes de Prison School. Par contre, en faire un tome complet et le vendre presque 8€ (du moins en France) alors que ça se parcourt en 10 minutes et que c'est vide de sens, ça n'a quasiment aucun intérêt, sauf si vous êtes un fan hardcore de Meiko. Si ce n'est pas le cas, passez votre chemin, il y a des manières plus intéressantes de dépenser votre argent.

Signalons tout de même la qualité de l'édition française, proche de celle de la série-ère dans sa charte graphique, bénéficiant d'une assez bonne qualité de papier et d'impression, et offrant 2-3 jeux de mots sympas dans les titres des chapitres.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
7 20
Note de la rédaction