Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 22 Juin 2020
Le pire est arrivé à Katsumata. Alors qu'il venait de trouver les responsables du viol de sa fille, cette dernière se jette du toit de l'hopital, sous les yeux de son père, pour échapper aux souffrances de son agression. Sachi Katsumata décède, enlevant à son père toute raison de vivre, si bien qu'il délaisse sa partenaire, Kuranashi. De son côté, Eyama est plus tiraillé que jamais. Il obtient des réponses de Kirishima quant au harcèlement qu'elle a commandité, et craint un simple retour à une vie normale. Afin de marquer sa détermination à se venger, il s’apprête à atteindre volontairement un point de non retour en impliquant Akiyama, l'amie de celle qui l'a torturé depuis des années.
Le cinquième opus de Prison Lab s'achevait sur un cliffhanger particulièrement marquant, qui annonçait un chamboulement important pour le personnage de Katsumata. Ce point est alors abordé en long et en large dans cette suite qui, une fois de plus, met le père de famille à l'honneur, maintenant qu'il a perdu sa raison d'exister. En parallèle, un point obligatoire du scénario est enfin traité : La confrontation entre Eyama et sa prisonnière, l'occasion de délier les langues et d'aborder un véritable dialogue.
Concernant ce deuxième point, il était particulièrement craint tant il s'évarait risqué. Depuis le départ, Eyama est un personnage complexe et écœurant, tandis que Kirishima s'était montrée plus dense au fil des chapitres tout en soulevant une idée qui pouvait vite devenir honteuse si elle était exprimée en tant que message de l’œuvre. Forcément, aborder cette confrontation signifiait prendre le risque de faire passer une morale plus que douteuse, mais l'issue de cette séquence nous laisse toujours dans une certaine confusion. Si les choses avancent dans ce qui est désormais un trio, aucune finalité n'est apportée pour le moment. Si les protagonistes se confrontent enfin verbalement, le dénouement de cette partie du scénario n'est pas pour de suite. Néanmoins, cette avancée demeure plaisante tant elle met en place des vérités qui devaient enfin être dites, de quoi rendre les personnages un peu plus honnêtes. Qu'à cela ne tienne, l'absence de regret de chacun rend le traitement de la thématique du harcèlement assez grinçante et particulièrement frustrante...
Pourtant, c'est l'intrigue de Katsumata qui pourrait bien contrebalancer tout cet aspect. Face à la barbarie d'Eyama, le pacifisme du personnage est une fois de plus mis en avant, et le développement de son arc de personnage se révèle aussi intéressant qu'il met en exergue un pan beaucoup plus pertinent du récit. Car face au poids de la société et aux travers de l'humanité, le pardon pourrait être le moyen de salut idéal. Ainsi, le rebond du père suite au décès de sa fille et sa confrontation avec Kuranashi est pleine de sens, permettant de lancer un renouveau percutant au sein du récit... Jusqu'à ce qu'un certain événement intervienne. Dès lors, il paraît difficile de comprendre le scénario de Kantetsu tant il met à la poubelle de très bonnes idées. L'auteur préparerait-il quelque chose de plus marquant encore, ou a-t-il simplement gâché un personnage et tout une partie de l'histoire de Prison Lab ? On attendra de voir mais, sur le coup, voilà un choix qui nous sort totalement de la lecture tant il est injuste à l'égard des personnages et incohérent vis à vis du scénario.
Le cinquième opus de Prison Lab s'achevait sur un cliffhanger particulièrement marquant, qui annonçait un chamboulement important pour le personnage de Katsumata. Ce point est alors abordé en long et en large dans cette suite qui, une fois de plus, met le père de famille à l'honneur, maintenant qu'il a perdu sa raison d'exister. En parallèle, un point obligatoire du scénario est enfin traité : La confrontation entre Eyama et sa prisonnière, l'occasion de délier les langues et d'aborder un véritable dialogue.
Concernant ce deuxième point, il était particulièrement craint tant il s'évarait risqué. Depuis le départ, Eyama est un personnage complexe et écœurant, tandis que Kirishima s'était montrée plus dense au fil des chapitres tout en soulevant une idée qui pouvait vite devenir honteuse si elle était exprimée en tant que message de l’œuvre. Forcément, aborder cette confrontation signifiait prendre le risque de faire passer une morale plus que douteuse, mais l'issue de cette séquence nous laisse toujours dans une certaine confusion. Si les choses avancent dans ce qui est désormais un trio, aucune finalité n'est apportée pour le moment. Si les protagonistes se confrontent enfin verbalement, le dénouement de cette partie du scénario n'est pas pour de suite. Néanmoins, cette avancée demeure plaisante tant elle met en place des vérités qui devaient enfin être dites, de quoi rendre les personnages un peu plus honnêtes. Qu'à cela ne tienne, l'absence de regret de chacun rend le traitement de la thématique du harcèlement assez grinçante et particulièrement frustrante...
Pourtant, c'est l'intrigue de Katsumata qui pourrait bien contrebalancer tout cet aspect. Face à la barbarie d'Eyama, le pacifisme du personnage est une fois de plus mis en avant, et le développement de son arc de personnage se révèle aussi intéressant qu'il met en exergue un pan beaucoup plus pertinent du récit. Car face au poids de la société et aux travers de l'humanité, le pardon pourrait être le moyen de salut idéal. Ainsi, le rebond du père suite au décès de sa fille et sa confrontation avec Kuranashi est pleine de sens, permettant de lancer un renouveau percutant au sein du récit... Jusqu'à ce qu'un certain événement intervienne. Dès lors, il paraît difficile de comprendre le scénario de Kantetsu tant il met à la poubelle de très bonnes idées. L'auteur préparerait-il quelque chose de plus marquant encore, ou a-t-il simplement gâché un personnage et tout une partie de l'histoire de Prison Lab ? On attendra de voir mais, sur le coup, voilà un choix qui nous sort totalement de la lecture tant il est injuste à l'égard des personnages et incohérent vis à vis du scénario.
09/12/2020 