Prison Lab Vol.5 - Manga

Prison Lab Vol.5 : Critiques

Kangoku Jikken

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 15 Juin 2020

Tandis qu'Eyama et Katsumata se concertent pour échanger leurs informations, le père de famille entre dans une colère noire : Tsugami, un proche ayant toujours été là pour sa fille, ferait partie des violeurs de cette dernière. Mais afin de ne pas perturber le jeu de la prison, Katsumata doit s'abstenir d'éxécuter sa vengeance dans l'immédiat. De son côté, Eyama demande une entrevue avec Mademoiselle Kuranashi. Il compte en effet opposer ses obscurs désirs de vengeance à la psychologie pacifique de la jeune femme, quand bien même celle-ci aurait fauté de son côté...

Encore une fois, ce volume est celui de Katsumata, ce papa qui a vu sa fille être psychologiquement brisée, à cause des sévices infligées par plusieurs criminels. La révélation qui concluait le tome précédent laissait entrevoir une vengeance imminente, mais la réaction du personnage se fera plus subtile et progresse. C'est là l'un des intérêts de cet opus : Katsumata enquête pour connaître la véracité des informations, s'assurer de l'état de sa fille sachant que son potentiel bourreau est souvent à ses côtés, et permettre de la sauver tout en clamant Justice. Tout l'arc du personnage est assez intéressant et confirme que le père de famille est la figure principale la plus humaine du titre. La conclusion du tome sonne alors comme un coup de poignard véritable et confirme le discours général de Prison Lab : La série de Kantetsu et Chiho Minase est d'un pessimisme assez ahurissant, et n'épargnera aucun de ses personnages. C'est un choix, mais il faut admettre qu'une petite note d'espoir ferait du bien à l’œuvre d'ici sa conclusion.

En parallèle, plus que le jeu de la prison, c'est toute l'intrigue générale qui est au centre de l'action. Encore une fois, les organisateurs sont sujets à de nombreux focus, les discussions entre eux étant vouées à faire comprendre toute l'ampleur qui se cache derrière le macabre jeu. Le constat était déjà présent dans le quatrième tome, mais il est ici appuyé par des interrogations plus directes, et quelques pistes supplémentaires en vue de révélations plus percutantes. Car si le tout se suit avec intérêt, il n'en demeure pas moins frustrant. Des indices sont donnés, des pistes de réflexion aussi, mais rien de concret. Tandis que les connexions entre les personnages se font à chaque fois plus nombreuse, il y a de quoi grincer des dents par le fait qu'aucune réelle révélation soit apportée. Néanmoins, le scénariste entretient habilement son teasing, et maintient la curiosité du lecteur pour la découverte des volumes précédents.

Reste que tout ce cheminement permet de donner une vraie vie aux différents personnages du titre. Finalement, les organisateurs sont aussi importants que les participants du jeu de la prison, tant chacun est sujet à des enjeux et a des objectifs à accomplir. C'est très pertinent afin de renforcer l'intensité permanente du titre, si bien qu'on finirait presque pas voir Nagamine et Niimura en tant que figures principales de la série. Car pour l'heure, Eyama est presque invisible, et surtout dénué de tout centre d'empathie tant on ne sait pas quoi penser du protagoniste.

Une chose est sûre : Prison Lab a bien abandonné (pour le moment du moins) son côté jeu morbide à volonté défouloir pour proposer une intrigue intense et soutenue. Quand bien même celle-ci se révèle lente dans sa progression, elle reste plaisante à suivre. Tout ce qu'on espère, c'est que le scénario de Kantetsu parviendra à relier les nombreux points d'intrigue, sachant qu'il reste encore 5 opus à la série pour se conclure comme il se doit.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction