Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 13 Novembre 2009
« Si tu étais le seul homme sur Terre à voir la vérité…qu’est-ce que tu ferais ?! »
Ce troisième tome reprend là où le second nous avait laissé, dans une tension plus que palpable ou se retrouvent les grandes figures de la série, dans une station service au bord de l’incendie. Andô pourra-t-il rester éternellement indifférent face à cette situation de crise ?
Les choses avancent à grand pas dans ce début de tome. D’une part Ando s’implique d’avantage, jusqu’à finir par se faire remarquer pour de bon. Le voici totalement entrée dans ce monde de violence, pris entre deux feux : les Grasshopper d’un côté, et de l’autre la société Anderson, un groupe étranger qui modernise la ville. On appréciera également la relation privilégiée qu’entretient l’idéaliste Inukai avec notre héros, le désignant comme son garde-fou, ou le futur juge de ses actes. Il apparaît alors une situation digne de 20th Century boys, à savoir un héros dépassé par son destin, et un adversaire qui joue avec lui.
Si le fond est plutôt bien présent, avec une description toujours plus fine des forces en présence, on regrette la trop grande naïveté de la narration. Certaines coïncidences sont un peu simplettes, comme l’apparition d’Anderson Jr dans la classe d’Ando, et des plans trop grossiers (le coup de la poutre !). L’apparition d’une nouvelle tueuse à gages, venant éclipser la cigale, se fait de manière bien trop classique, et il en est de même avec sa rencontre, encore une fois due au hasard, avec le héros. Ces quelques points viennent malheureusement faire perdre de la crédibilité à la série, pourtant prometteuse.
Après trois tomes, le prince des ténèbres s’est bâti sur des bases très plaisantes, et des personnages qui donnent envie d’en savoir plus. Mais ces quelques défauts empêchent à la série d’exprimer tout son potentiel. Mais la série étant en constante progression, on ne peut qu’espérer une amélioration pour la suite. Travail encourageant, poursuivez vos efforts !