Pour le pire Vol.6 - Manga

Pour le pire Vol.6 : Critiques

Natsume Arata no Kekkon

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Septembre 2022

Alors qu'Arata a été quelque peu troublé par la venue du jeune Takuto à la troisième audience publique, celle-ci connaît un nouveau coup de théâtre quand il est révélé, après analyses, que Shogo Mishima n'est pas le père de Shinju. Alors que Shinju s'était soudainement mise à enfin parler en clamant son innocence et en déclarant que son père est le vrai coupable, voici donc que sa défense est mise à mal, même si son avocat Miyamae, fidèle au poste et toujours persuadé de l'innocence de sa cliente, tâche de sauver les meubles.

Entre Miyamae qui croit en Shinju, le juge Kannami qui sent les mensonges dans toutes ces histoires, et le procureur Sakurai qui est convaincu qu'il faut condamner la jeune femme, le procès reste particulièrement compliqué, d'autant plus que Shinju elle-même ne manque pas la moindre occasion de perturber les choses, tantôt en clamant son innocence, tantôt en semblant affirmer un désir de se faire condamner et de mourir. Même si Taro Nogizaka force parfois tellement l'ambivalence de Shinju qu'il donne l'impression d'étirer un peu superficiellement les choses, le fait est que l'on reste pourtant, encore et toujours, intrigué et un brin captivé par cette fille décidément insaisissable.

Et face à elle, forcément, Arata continue de se questionner, lui qui est allé jusqu'à l'épouser, et qui reste déterminé à dénicher les indices quitte à se laisse manipuler. Et des indices, il y en a bel et bien ici ! Car que ce soit pendant l'audience ou en dehors de celle-ci, des choses sont à retenir, en particulier autour de la mère de Shinju sur qui le mangaka met plus que jamais l'accent. Cette mère sur qui on en apprend un peu plus, qui semble provoquer des réactions de rejet profondes en Shinju, qui aurait été une maman indigne au vu du traitement donné à sa fille dans son enfance... Alors, quel était exactement la rapport de Shinju avec cette figure maternelle ? Tamaki Shinagawa était-elle vraiment une mère si indigne que ça ? A cette interrogation, la propre mère d'Arata vient apporter des hypothèses, de possibles nuances, ce qui est aussi l'occasion pour l'auteur d'évoquer un petit peu plus le cas des mères abusives. Et au fil de tout ça, on a toujours un Arata qui se questionne sur son rapport à Shinju: quelle image a-t-il d'elle exactement, dans le fond ? Nogizaka continue, là aussi, de brouiller les pistes, et même si concrètement il n'y a rien de nouveau là-dessus ça reste efficacement entretenu.

La lecture reste plaisante, surtout grâce à la forte ambiguïté des personnages, mais Taro Nogizaka donne l'impression de tourner un peu en rond sur certains points en se reposant sur ses ficelles habituelles. Heureusement que la toute fin du tome, même si elle arrive facilement, vient relancer de plus belle les attentes avec la possible arrivée d'une révélation importante.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs