Pour le pire Vol.5 - Manga

Pour le pire Vol.5 : Critiques

Natsume Arata no Kekkon

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 29 Mars 2022

Suivi par le dérangeant fan de serial killers Fujita mais aussi par des "paparazzis" qui ont appris son lien à part avec Shinju, Arata a préféré s'éclipser de la deuxième audience publique du procès en appel de la jeune femme. Mais depuis que cette dernière a décidé de parler pendant son procès et de rejeter la culpabilité des meurtres sur son père, notre héros est dans le doute. Savoir si Shinju dit la vérité ou ment éhontément reste difficile à déterminer, mais dans tous les cas, elle semble encore et toujours avoir un talent fou pour se mettre une part des gens dans la poche, pour susciter l'empathie au vu de son enfance désastreuse. Certaines personnes, comme Momo, ont plutôt envie de la plaindre, lui accordent le bénéfice du doute en voulant croire à sa sincérité. Arata, lui, a l'intuition que Shinju a peut-être tué son père pour camoufler de plus belle des preuves, mais il ne compte aucunement en faire part: il lui faut poursuivre ses propres investigations personnelles, en attendant qu'arrivent les nouveaux éléments de l'enquête lors de la troisième audience publique, prévue quelques semaines plus tard.

Cette fameuse troisième audience ne fait tout juste que commencer à la fin de ce 5e volume, car avant d'y parvenir Taro Nogizaka a bien d'autres choses à raconter, à commencer par la place plus ou moins forte que prennent certains visages secondaires. Bien sûr, l'avocat Miyamae est toujours de la partie pour défendre Shinju, mais on pense aussi à Momo qui est percée à jour et affirme son image de notre anti-héroïne, au procureur qui a une vision a priori entièrement négative de Shinju au risque d'apparaître un peu hautain et détestable... mais il y a surtout le cas de Takuto, celui par qui tout a commencé, le collégien finissant par faire un choix crucial et très intrigant dans une dernière partie de tome on ne peut plus prometteuse.

Si l'auteur travaille honnêtement sa galerie de personnages secondaires, il en est évidemment tout autant concernant Arata. Au fil de ses nouvelles petites investigations et de ses coups de poker, le jeune homme navigue à son rythme, permettant parfois à l'auteur de faire quelques brefs apartés, notamment quand il met en parallèle les avancées de notre héros avec son rapport avec les enfants du centre, son travail et les limites de ce travail où, au bout d'un moment, il faut toujours finir par lâcher du lest au risque de laisser les gosses livrés à eux-mêmes.
Arata, précisément, a-t-il alors envie de faire la même chose avec cette enfant malheureuse que fut Shinju ? Pas forcément. Ou, en tout cas, le jeune homme ne sait pas trop, tant le supposée criminelle continue de le troubler. D'un côté, il a le sentiment qu'il doit mettre de la distance entre lui et cette énigme qu'est Shinju. D'un autre côté, sans forcément bien se l'avouer, il reste comme aimanté par la jeune femme, se demande s'il est le seul fait pour elle et s'il est bien celui qu'elle attendait. Et dans cette optique, la fin du tome autour de Takuto est très parlante via l'étrange "jalousie" qu'Arata semble ressentir.

Alors, qui est Shinju à ses yeux ? La petite malheureuse comme la voit Miyamae ? La fille sincère que devine Momo ? La pure criminelle diabolique que dénonce le procueur ? Peut-être un peu de tout ceci à la fois, et plus encore. Mais une chose est sûre: en essayant d'en apprendre encore plus sur elle, Arata compte bien révéler tout entière sa Shinju à lui. Pour le pire ?
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs