Pokémon - la grande aventure - Rouge feu et Vert feuille / Emeraude Vol.2 - Actualité manga

Pokémon - la grande aventure - Rouge feu et Vert feuille / Emeraude Vol.2 : Critiques

Poketto Monsutā Faia Reddo - Rīfu Gurīn

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Juin 2017

Celui qui se cachait derrière les troubles causés aux îles Sevii n’était autre que Giovanni et la Team Rocket. En s’octroyant la présence de Deoxys, le bandit a trouvé un moyen de lutter contre les trois dresseurs de Kanto qui ne baissent pas les bras et prennent d’assaut la Tour Dresseurs avec l’aide de Mewtwo. Et si cela n’était qu’un piège ? Quel est le réel but de Giovanni ?


Après un premier épais pavé qui prenait un certain temps pour se lancer, l’arc Rouge-feu et Vert-feuille de Pokémon – La Grande Aventure nous entraîne de plein cœur dans l’action. C’est simple : la totalité du tome se consacre au combat entre les possesseurs de pokédex et la Team Rocket menée par Giovanni. C’est même le point fort du volume : le tout est effréné, laisse peu de place aux temps morts et dès qu’une bataille s’achève, une autre commence sur un autre front. Pas le temps de souffler, donc, et tant mieux, car c’est peut-être ce qu’on pouvait reprocher aux derniers volumes en dates parus en France, notamment en ce qui concerne X et Y.


Pokémon – La Grande Aventure s’est souvent montré habile pour décortiquer des intrigues qui jouaient parfaitement avec les différents personnages phares et les enjeux qu’ils représentent. L’arc Rubis & Saphir est un excellent exemple, mais en ce qui concerne le cycle autour des héros des deux premières générations, il restait des zones d’ombres à traiter, notamment en ce qui concerne Argent. D’une manière globale, c’est toute cette piste narrative que l’arc présent cherche à traiter, ce en mettant en avant les véritables objectifs de Giovanni. En résulte alors un rebondissement qui surprendra peut-être ceux qui n’ont pas joué aux jeux-vidéo, les autres connaissant bien la vérité en ce qui concerne le fils du leader de la Team Rocket. Alors, si le tout est réussi, au-delà des batailles intenses à souhait, c’est aussi parce que le scénario décolle, s’avère certes ponctué de quelques facilités, mais a le mérite de ne pas tourner en rond et de réunir autour de lui nombre d’éléments. Les mystères qui survenaient au début de l’arc sont aussi pris en compte et trouvent leurs propres révélations, des idées d’ailleurs bien trouvées bien qu’elles rendent le personnage de Rouge encore plus parfait qu’il ne l’était déjà.


Et puisqu’on parle des personnages, la manière de Hidenori Kusaka de chercher à mettre en avant, et de manière successive, tous ces protagonistes est à souligner. Pas seulement Rouge d’ailleurs puisque chacun des dresseurs phares de l’arc a droit à son moment, des instants qui permettent de bien mesurer l’évolution de chacun depuis leur première apparition. On sent alors le soin qu’apportent les mangaka à traiter leur univers comme une grande épopée et pas seulement de manière épisodique, ce qui met aussi en avant la chronologie du manga. Ainsi, il est préférable d’avoir lu les cycles Rouge-Bleu-Jaune et Or-Argent-Cristal pour saisir l’état d’esprit de chacun des dresseurs. Contrairement à l’anime, le manichéisme cherche à être effacé du manga, et cela se ressent aussi bien par les doutes d’Argent que par la manière dont Giovanni ressent l’accomplissement de son plan. Bien qu’il reste à la tête d’une bande de malfrats, peut-on vraiment le considérer comme un méchant étant donné ses objectifs ? Pas sûr, il en résulte même une scène particulièrement poignante à ce propos, montrant la volonté d’un père plus que celle d’un criminel.


Après un premier tome de bonne facture, c’est un second volet excellent qui s’offre à nous. Celui-ci condense tous les éléments majeurs du manga Pokémon, à savoir batailles intenses, personnages en permanente évolution, et une intrigue habilement traitée dans ses moindres recoins. L’arc Rouge-feu et Vert-feuille est donc une réussite, aussi attendre sa conclusion sera une véritable torture tant le cliffhanger imposé par la dernière double page est d’une incroyable cruauté.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs