Plus forte que le sabre Vol.2 - Actualité manga

Plus forte que le sabre Vol.2 : Critiques

Kairiki no Haha

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 24 Janvier 2011

La courageuse Hisa continue, à sa manière, de montrer sa volonté de protéger les siens et de prouver qu'elle est loin d'être une faible dame. Mais sa brigade de femmes connaît des tourments dramatiques, puisqu'elle et ses compagnes sont attaquées par des brigands, et certaines d'entre elles perdent la vie ou sont kidnappées...

Ce début de volume poursuit logiquement la fin du premier tome, en nous présentant une Hisa qui, malgré tout son courage, reste une humaine et ne peut pas faire grand chose face aux plus vils dangers. S'en suit une remise en cause de ses actions, notamment par une femme qui a vu sa fille se faire kidnapper. Mais notre héroïne reste portée par ses fortes convictions, et lorsque les choses finiront pas s'arranger, on prendra pleinement conscience que son courage, sa détermination, ses actions et ses leçons ont eu une véritable influence sur ses congénères.

La suite du volume s'intéressera un peu plus à Hisa en tant que mère, puisqu'elle devra se confronter aux tourments de deux de ses fils, l'un connaissant un grand appétit sexuel lui causant bien des torts, l'autre se montrant prêt à braver l'autorité paternelle pour refuser son héritage et s'engager dans sa passion, la voie des arts.

On suit donc avec intérêt l'influence que peut avoir Hisa sur ses deux fils, même si le tout se fait de manière assez inégale.
En effet, si la détermination de cette mère courageuse transparaît pleinement pendant les chapitres mettant en avant les problèmes d'appétit sexuel de son fils, le lecteur, du moins le lecteur occidental, pourrait avoir bien du mal à adhérer pleinement au style de Hiroshi Hirata, qui fait ici un peu dans l'exagération, de par les désirs sexuels vraiment très poussés du fils, si bien que le tout pourrait presque paraître un brin ridicule.
Quant au deuxième fils, sa façon de braver l'autorité paternelle et de partir suivre sa propre voie est intéressante. Ici, si Hisa est reléguée au second plan, on sent toute l'influence qu'elle a pu avoir sur son fils, pour lequel elle ne souhaite que la réussite, ce qui se ressent encore dans les passages où on la voit prier pour son salut, en compagnie de sa fille de 10 ans. Une fille qui, on le devine de par sa manière d'agir, suit dignement les traces de sa courageuse mère.

Le tout reste ancré dans une réalité historique bien retranscrite, porté par l'esprit du bushido, par une intéressante philosophie de compassion que Hisa, en tant que mère, femme et congénère, ne cesse de tenter d'inculquer à son entourage, qu'il s'agisse de sa famille ou pas.

C'est un fait: malgré quelques exagérations, Hirata conserve son don pour dépeindre avec talent la société de l'époque, et pour créer des personnages forts. C'est avec curiosité que l'on attend la suite et fin de ce récit.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs