Please love me Vol.9 - Actualité manga

Please love me Vol.9 : Critiques

Dame na Watashi ni Koi Shite Kudasai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 23 Octobre 2017

Michiko ne peut plus vraiment se le cacher, elle est amoureuse d'Ayukawa, son supérieur tyrannique. Un soir, alors qu'elle est suivie par un pervers, la jeune femme trouve refuge chez son employeur, ne voulant plus approcher son domicile. C'est alors que l'improbable se produit : Ayukawa embrasse Michiko. Pourtant, le lendemain, leur relation ne semble pas avoir particulièrement changé...


On s'attendait depuis le premier tome à cette tournure des événements, et Aya Nakahara aura pris son temps pour l'installer. Voilà que la relation entre Michiko et Ayukawa prend un tournant décisif, ce qui coïncide avec la fin imminente de la série puisque ce neuvième opus est aussi l'avant-dernier, bien qu'une suite ait vu le jour au Japon.


Alors, la totalité de ce tome se concentre sur un seul élément de l'histoire : ces échanges romantiques entre les deux protagonistes qui n'aboutissent pourtant pas à une relation amoureuse. La mangaka aurait pu tomber dans le piège de la facilité en optant définitivement pour ce tournant scénaristique, mais, au contraire, elle reste fidèle à elle-même. Les deux potentiels tourtereaux s'entendant comme chien et chat, leur relation n'a rien de simple, si bien que le soudain baiser qui concluait le tome précédent n'a pas scellé leur relation.


Fidèle à elle-même, la série instaure beaucoup d'humour pour développer ce qui semble être l'arc final de Please Love Me. Pour cela, elle joue avec le caractère de Michiko et Ayukawa. La première, très fleur bleue, mais au fort caractère va amener plusieurs situations par son forcing, dans le but d'en savoir plus sur les sentiments de son supérieur, tandis qu'Ayukawa se montre fidèle à lui-même : insensible et semblable à un mur de glace. Le tout aboutit alors sur des moments franchement drôles, le tome se montrant même parfaitement rythmé en instants comiques, tout en n'oubliant pas quelques moments plus intimes et attendrissants histoire de renforcer l’ambiguïté de la relation.


Bien consciente de cet état de fait, l'autrice va même plus loin sur la dernière partie du tome, afin de démêler définitivement la situation. L'idée de confronter deux couples est aussi intéressante qu'amusante, permettant au passage de fixer le sort de plusieurs personnages attachants, tout en mettant le doigt sur l'un des problèmes phares d'Ayukawa qui a marqué l'entièreté de la série : son incapacité à exprimer ses sentiments. L'idée aurait mérité d'être plus approfondie, même si certains éléments évoqués dans les opus précédents permettent d'expliquer la mentalité du personnage, mais cette mise au clair a le mérite d'amener le tome vers sa conclusion logique, de manière tout à fait crédible.


Ainsi, la fin de Please Love Me semble se profiler, et on commence à se faire une idée plus globale de la série d'Aya Nakahara. Globalement, la série se sera montrée classique et fidèle aux registres de la mangaka : hilarante souvent, portée par des personnages attachants, aux ressorts sentimentaux classiques, mais toujours marqués par un humour propre à la dessinatrice. Toutefois, il est encore tôt pour faire un bilan définitif de la série, le dixième et dernier opus pouvant réserver son lot de surprises et d'instants forts, tout en sachant que la suite continue son bonhomme de chemin au Japon.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs