Play It Cool, Guys Vol.1 - Manga

Play It Cool, Guys Vol.1 : Critiques

Cool Doji Danshi

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 24 Avril 2023

Après son adaptation animée qui fut diffusée en simulcast sur Crunchyroll entre octobre 2022 et mars 2023, c'est dans sa version manga originelle que Play It Cool, Guys a fait son retour en France depuis le mois dernier, grâce aux éditions Doki-Doki. De son nom nom original Cool Doji Danshi, cette série entièrement en couleurs suit tranquillement son cours au Japon depuis 2018 sur le site Gangan Pixiv de Square Enix, avec actuellement 5 volumes parus là-bas. Notons aussi que, le mois dernier, l'œuvre a confirmé sa popularité en ayant eu droit à une adaptation en drama.


Le concept de cette série est très simple: on va suivre quatre garçons d'âges différents qui ont tous pour points commun d'être à la fois beaux gosse et terriblement étourdis ou maladroits. Mais alors que cela pourrait leur jouer des tours, aux yeux de leur entourage ça les rend encore plus mignons et attachants, tant leurs réactions sont variées. Sur ces bases toutes bêtes, les quatre premiers chapitres de ce tome d'environ 140 pages se contentent chacun leur tour de présenter un des quatre personnages principaux, avant que la suite du volume ne propose des chapitres qualifiés de bonus et les mettant en scène dans des situations supplémentaires. Evidemment, ces quatre beaux garçons ne vont pas rester chacun dans leur coin, et commencent déjà à se croiser brièvement dans ce premier opus, ce qui devrait vraisemblablement permettre de varier un petit peu les choses sur les longueur.


Dans l'immédiat, ce tome 1 n'est donc majoritairement qu'une introduction, mais elle installe avec une certaine efficacité chacun de ses héros. On a donc Hayate Ichikura, un étudiant de 20 ans qui a en permanence intérieurement honte de lui à chaque fois qu'il fait un petit truc bizarre (et qui est fan de hamsters, c'est important et c'est normal !). Puis Shun Futami, un lycéen de 17 ans qui, quand il fait quelque chose d'insolite, se la joue rebelle comme si c'était fait exprès. Arrive ensuite Takayuki Mima, un employé de bureau de 27 ans, si étourdi qu'il ne se rend pas forcément compte de ses bévues. Et enfin, il y a Sôma Shiki, un étudiant en art de 19 ans qui préfère rire de ses maladresses.


Si l'on reste sur une tranche d'âge assez serrée puisque tous ont entre 17 et 27 ans (franchement, ce serait cool d'avoir plus tard des hommes plus âges, car il n'y a pas d'âge pour commettre des maladresses ! ), et que physiquement deux des quatre héros se ressemblent un peu trop (heureusement que leur look est là pour les différencier instantanément), on peut compter sur leur façon d'être respective pour varier les choses, puisque aucun d'entre eux ne réagit de la même manière après avoir commis une étourderie. C'est ainsi que l'on observe leurs petites bourdes, des bévues souvent insignifiantes et que l'on peut toutes et tous faire, ce qui a un don pour nous rappeler que ce genre de petits moments où l'on se sent souvent bête est on ne peut plus naturel. Même si bon, le manga ici présent donne un peu l'impression que l'on pardonne encore plus facilement à nos héros parce qu'ils sont beaux gosses à la base. Quoi qu'il en soit, c'est un petit plaisir de scruter leurs petits couacs, de guetter l'instant où il va y avoir ce petit quelque chose qui ne va pas aller... et ce petit plaisir est sans doute intensifié par le fait qu'habituellement, on ne voit pas arriver ce genre de mangas en France, portés par des beaux mecs qui ont juste ce petit défaut qui les rend encore plus mignons (si on cherche côté héroïnes, ça abonde en France, mais côté héros c'est clairement plus rare).


La patte visuelle, elle, possède un découpage très simple et toujours assez posé, ainsi qu'un dessin assez classique où la finesse du trait est surtout là pour souligner les physiques avenants de ces messieurs. La principale particularité de la série est sans doute d'être entièrement en couleurs, et cela a son importance: ça permet certes de cacher la pauvreté de décors qui sont soit très simples soient inexistants, mais ça permet surtout d'apporter une profondeur supplémentaire au style des personnages, puisque chacun possède une allure bien à lui qui est assez soignée. Enfin, notons que chaque chapitre a sa couleur dominante.


Au bout du compte, un certain charme se dégage de ce premier volume de Play It Cool, Guys, dont le concept tout simple et très rare en France se révèle assez efficace. On se demande forcément comment la série pourra se renouveler sur la longueur, mais dans l'immédiat il n'y a pas de quoi bouder son plaisir si l'on aime les œuvres de ce type.


Côté édition, le grand format et la colorisation justifient le prix plus élevé que la moyenne malgré le plutôt faible nombre de pages. Mais ce n'est pas pour autant que Doki-Doki a négligé le reste puisque le papier assez souple et opaque permet une très bonne qualité d'impression, le lettrage de Jean-François Leyssène est soigné, et la traduction de Pénélope Roullon-Ishihara fait très bien son office. Notons également la présence d'un vernis sélectif sur la jaquette, cette dernière étant par ailleurs très proche de l'originale japonaise.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs