Platinum End Vol.6 : Critiques

Critique 2

Dans l'espoir de sauver la famille de Mukaido, ce dernier et Mirai ont dû prendre le risque de tomber dans le piège de Hajime, l'un des candidats qui a juré allégeance à Metropoliman. Pour ne pas se faire avoir par l'ennemi, Mirai et Mukaido ont pour obligation de volet sans interruption, mais la fatigue les guette... Au final, Saki reste leur meilleur espoir, mais Rubel n'a pas encore gagné sa promotion en tant qu'ange, promotion qui lui permettrait de donner des ailes à sa protégée...

Au fil des tomes, Platinum End a largement perdu en qualité, la faute à des mécaniques utilisées un peu n'importe comment et justifiant tout et n'importe quoi, des personnages souvent creux, un goût des auteurs à partir dans l'excès, et une dimension tactique véritablement confuse. Malheureusement, ce n'est pas ce sixième tome qui redressera la barre, celui-ci condensant à peu près tout ce que le titre peut proposer de pire.

Pourtant, l'intensité de la situation promettait une suite assez intéressante, ne serait-ce dans la découverte du moyen qui permettrait à Mirai et Mukaido de se tirer de ce mauvais pas. Malheureusement, l'issue du dilemme est assez convenue, Tsugumi Ohba ayant sorti la facilité scénaristique la plus prévisible qui soit. La suite sera à peu près de cet acabit, convenue et flirtant avec le n'importe quoi. Bien des rebondissements ont lieu et permettent d'entretenir le rythme de la lecture, certes. C'est même quelque chose qu'on ne peut reprocher au titre, il est assez difficile de s'ennuyer en lisant Platinum End. Mais tout ce qui gravite autour de l'histoire continue à peiner, notamment parce que les retournements de situation sont d'une simplicité déconcertante, utilisent parfois des éléments sortis du chapeau, et se reposent sur une utilisation abusive et sans saveur du concept des flèches, qui permettent un peu tout et n'importe quoi dans la série.

En résulte une seconde partie de tome très différente qui vire à la bataille entre deux camps bien distincts. L'idée est bonne, d'autant plus que les auteurs ne veulent pas proposer de la bête bagarre et cherchent à instaurer des affrontements plus tactiques et psychologiques. Certaines idées pour déjouer les plans de l'adversaire sont alors bonnes et quand l'action se déchaîne, le style graphique de Takeshi Obata reste suffisamment efficace pour garantir le spectacle.

Le regret qu'on aura viendra alors de cette impression que les auteurs cherchent à en faire beaucoup sans nourrir vraiment l'histoire, avec des intervenants sortis de nulle part, dont les facultés relèvent aussi parfois de l'absurde. Preuve en est cette ennemie menaçant d'éradiquer l'humanité avec un virus au moindre faux de de Mirai, ce qui créer certes un climat de tension, mais donne l'impression qu'on a changé de manga entre temps.

Difficile alors de comprendre où Tsugumi Ohba et Takeshi Obata veulent en venir. Certes le boulot visuel accompli est épatant, bien que certains regretteront les époques Hikaru no Go et Death Note, mais l'intrigue s'enlise dans la surenchère improbable et les facilités scénaristiques à tout va. Pris comme une série B, on s'amusera peut-être de certains éléments, notamment l'utilisation ridicule des flèches, mais les auteurs semblent être malheureusement tout ce qu'il y a de plus sérieux. Espérons qu'ils redressent la barre de leur œuvre au plus vite...

Critique 1

Mukaido a plongé dans le piège tendu par Kanade, alias Metropoliman, mais il n'avait pas le choix s'il souhaitait sauver sa famille! Mirai est là pour l'épauler, mais même à deux ils ne peuvent éviter le piège et se retrouvent coincés dans une situation plus que délicate... Est-ce que la mort est la seule issue? 

De son côté Rubel met tout en œuvre pour augmenter les pouvoirs de Saki afin qu'elle puisse venir en aide à ses camarades! 

Le tome précédent s'était montré plus que décevant, on attendait bien plus de ce binôme d'auteurs qui nous a pourtant démontré ses capacités en réalisant de petites merveilles... Ce tome peut se montrer quelque peu rassurant, mais démontre également les limites des auteurs qui ne parviennent plus à nous surprendre et se montrent paresseux sur bien des points! 

Tout commence par Mirai et Mukaido qui tombent dans le piège de Kanade! Le lecteur s'attend alors à ce qu'ils trouvent une solution, tordue certes, précédée par de nombreuses explications et suppositions, un peu comme pour les duels opposants L et Light...mais en fait pas du tout...nos deux héros vont voler à toute vitesse comme des cons pour ne pas se faire repérer, et ce jusqu'à épuisement et que mort s'en suive... Loin d'être passionnant! 

La salut viendra donc de Saki...mais pour cela il faut que Rubel évolue, ce à quoi il s'emploie depuis un moment en étudiant. Les auteurs avaient déjà préparé le terrain donc l'évolution de ce dernier n'aurait rien eu de choquant...sauf de cette manière, dans la précipitation et avec une facilité déconcertante de ridicule! Comment de tels auteurs peuvent-ils tomber dans des facilités scénaristiques si pathétiques? 

Vient ensuite le moment de l'affrontement à quatre contre quatre (je vous laisse découvrir les détails)! Pour le coup le personnage de Hajime, si détestable dans le tome précédent devient enfin intéressant et a droit à un meilleur traitement, bien qu'il reste dans les clichés! 

Et pour ce qui est des clichés les nouveaux alliés de Kanade se posent là! 

Là encore, on était resté sur une haute estime des auteurs, on s'attend à des affrontements à quatre contre quatre, des luttes cérébrales...et encore une fois on s'était trompés! 

Les ennemis vont gentiment attaquer un par un, un peu comme dans Saint Seiya, chacun attendant son tour préférant regarder ses compagnons prendre une rouste sans intervenir, alors qu'en agissant ensemble ils auraient facilement pu prendre le dessus...là encore pathétique! 

Comment de tels auteurs peuvent-ils nous proposer des péripéties sans la moindre saveur? 

On ne s'ennuie pas trop pourtant, on reste curieux de découvrir la tournure des événements, certains personnages sortent du lot et il reste quelques bonnes idées dues au concept de départ des anges et des pouvoirs qu'ils attribuent...

Sans doute que nos attentes sont faussées, qu'on manque d'objectivité...des mains d'autres auteurs, nous ne serions peut-être pas aussi sévères, mais de la part du binôme Ohba / Obata, certaines facilités ont du mal à passer!