Platinum End Vol.4 - Actualité manga
Platinum End Vol.4 - Manga

Platinum End Vol.4 : Critiques

Platinium end

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 18 Mai 2017

Critique 3


Le piège de Metropoliman pour attirer des candidats là où il le souhaitait a fonctionné. Mais après l'explosion de la tour (et de cette ennemie ridicule qu'était Mimimi par la même occasion), les conséquences prévues par le meurtrier candidat n'ont pas été tout à fait concluantes, puisque Mirai et Mukaido sont toujours vivants et se dressent désormais face à lui, prêts à en découdre...

Attendu comme un point culminant, le premier véritable affrontement de nos héros contre Metropoliman se veut autant psychologique que physique. En effet, dans son désir d'éviter tout conflit, Mirai tente d'abord de raisonner l'ennemi, de le pousser à se dévoiler un peu plus... ce que Metropoliman semble par moments faire. A moins que ce soit simplement pour duper nos héros ? Mirai et Mukaido peuvent-ils vraiment croire ce que dit l'adversaire qui affirme vouloir limiter le nombre de victimes collatérales au minimum. Quand on se rappelle comment le gaillard a exécuté une gamine sans raison dans le tome 2, et quand on le voit ici faire exploser la tour puis menacer la vie de plusieurs dizaines d'autres innocents, on se demande comment Metropoliman peut penser une seule seconde que ce qu'il dit va être cru. Ce qui n'empêche pas nos héros d'avoir quelques doutes... Ainsi, alors que la tension aurait pu être au rendez-vous dans ce duel psychologique, on a surtout affaire à quelque chose qui, avec le recul, est assez bancal avec un ennemi qui se contredit tout seul.
Arrive alors la part d'action, où Takeshi Obata séduit dans l'intensité de son coup de crayon, autant qu'il déçoit dans la confusion de sa mise en scène. Le dynamisme du trait est là, mais le tout apparaît brouillon dans un découpage pas très inspiré et finalement plutôt mou. Pourtant, il y a des bonnes choses à ressortir de ce combat, à commencer par un Mirai qui se sort un peu de son habituelle torpeur et tente d'être actif dans la bataille... mais sera-t-il seulement capable de décocher sa flèche le moment venu ? Qui plus est, ce combat est aussi l'occasion d'entrevoir un peu plus de possibilités dans l'utilisation des armes et des armures et dans la fusion que les anges peuvent apporter.

Au final, cette première partie de tome, bien qu'un peu bancal, dégage des choses intéressantes, et permet aussi à nos héros de se rapprocher un petit peu plus de l'identité de Metropoliman... mais seulement une tout petit peu plus, ce qui est un peu frustrant. Car bon, 70 pages dans ce tome pour en arriver là... Et ce n'est pourtant pas ce qui est le plus agaçant dans ce tome, car la suite enchaine les poncifs et longueurs, notamment en cherchant pourtant à enfin approfondir la demoiselle s'affichant sur la jaquette.

En effet, Saki, si désespérante de passivité et d'effacement dans les tomes précédents, se dévoile enfin un peu plus, en faisant part à Mirai des sentiments contradictoires qui l'animent : de la culpabilité, mêlée à un désir de se rapprocher de notre héros. Tsugumi Ohba choisit ici un schéma simple : un petit flashback revenant sur un moment important de l'enfance de ces deux-là, un autre montrant pourquoi la jeune fille a nourri en elle de la culpabilité, et une "confrontation" visant à concrétiser la façon dont tous deux s'ouvrent leur coeur. Même si l'on comprend les grandes lignes de l'évolution de Saki dans sa torpeur, et même si c'est aussi l'occasion de découvrir comment Rudel lui est apparu, le scénariste va beaucoup trop vite en besogne et, surtout, offre un amas de clichés autour du lien entre elle et Mirai. Une nouvelle fois dans la série, c'est plat, effectué sans inspiration, et les gros élans de guimauve cherchant à rendre le tout idyllique pourront paraître indigestes aux yeux de certains lecteurs. Et puis surtout, Saki, par culpabilité et volonté de rédemption, tu demandes à Mirai de te tuer, alors que tu sais très bien qu'il est incapable d'éliminer qui que ce soit... Gné ? Es-tu en réalité sadique, ou juste un peu gourde ?

Entre ces deux grands axes, quelques autres éléments parviennent à intriguer un petit peu, notamment concernant la famille de Mukaido que l'on entrevoit un peu, autour de Nasse qui fait son petit effet en fin de tome en lâchant quelques phrases dures sur Saki avec son habituel minois angélique et pur, et surtout au sujet de Kanade, le lycéen se cachant sous le masque de Metropoliman, qui pourrait bien être démasqué par l'un de ses camarades... Il est juste dommage que ce dernier point soit présenté de façon expéditive, et que Tsugumi Ohba plombe encore le tout par un manichéisme exagéré concernant son méchant.

Globalement, il y a un peu de mieux dans ce tome qui cherche à approfondir un peu plus certains personnages, et qui s'offre des dernières pages prometteuses avec un certain personnage qui semble enfin se sortir de sa torpeur. Mais concrètement, après 4 volumes, Platinum End c'est vraiment pas folichon, tant le scénario enchaîne les poncifs et les facilités, accumule le manque d'inspiration, en ayant toutes les peines du monde à réellement décoller.


Critique 2


Micubic, la tueuse en série a explosé avec la tour, Metropoliman s'était juste servi d'elle pour attirer d'autres candidats pour les éliminer... Mirai et Mukaido se retrouvent donc face à lui, mais bien loin de tomber dans le piège, ils ont tout prévu, du moins le croient-ils! Qui piège qui? Qui sera la victime des prévisions de l'autre? Seul le terrible affrontement cérébral qui les attend le dira...

Nous étions restés sur un face à face lourd de sens opposant nos héros au redoutable Metropoliman dont les pouvoirs ne cessent d'augmenter! La tension était alors à son comble d'autant que la situation semblait bien mal engagée! Mirai et Mukiado pensaient avoir tout prévu, mais ils se trompaient!
L'affrontement va nous occuper sur la moitié du présent tome, et comme on pouvait s'y attendre de la part de ces deux auteurs, ils nous y avaient habitués avec leurs précédentes séries, il sera surtout cérébral. L'action sera bien présente, mais avant d'en arriver à ces fameuses phases d'action, tous les protagonistes de la scène placeront minutieusement leurs pions avant de se lancer dans une action qui ne serait pas réfléchie!
C'est ce qu'on aime et qu'on attend de ce titre! Mais il faut l'admettre ici, la tension se veut bien moins importante qu'elle pouvait l'être dans un titre comme Death Note! Elle est présente, Metropoliman nous fait ressentir un certain malaise, mais cela reste tout de même très mesuré.
D'autant que le suspens n'est pas réellement présent, on se doute bien qu'à ce stade du récit, au bout de seulement quatre tomes la confrontation n'ira pas jusqu'à son terme et se terminera sur un "match nul" appelant une revanche...ce qui ne manque pas d'arriver.
Pour autant tout ceci n'aura pas servi à rien! Cela aura permis de démontrer la détermination de Mukaido, cela aura fait douter Mirai et cela insistera sur la cruauté de Metropoliman qui en plus va commencer à se dévoiler, du moins va dévoiler un pan de son passé qu'on ne demande qu'à découvrir! Et au-delà de ça, cela permettra également à nos héros d'avoir des pistes pour trouver l'identité de leur ennemi!

Ensuite on repart sur un chapitre de transition où chacun va revoir ses positions... Du côté de "Metropoliman", un de ses proches commence à avoir des doutes sur son identité, ce qui pourrait nous conduire vers des choses intéressantes, mais on s'attardera davantage sur le binôme Mirai / Saki avec un baptême du feu où cette dernière va affirmer sa détermination pour le combat à venir, elle va d'ailleurs prendre les choses en mains; et chose amusante, choisir sa couleur pour rejoindre l'équipe "sentai" (et si tout ceci n'était en fait qu'une origine story d'un sentai?)

Bien qu'à priori on ne trouve rien de bien déterminant dans les événements de ce tome, qu'on revient à peu de choses près au même statu quo que précédemment, certains détails pourraient avoir une grande importance pour la suite, et il y a là de quoi être curieux de voir où cela nous mènera!


Critique 1


Mirai et Mukaidô sont face à Metropoliman, ce « héros » prêt à sacrifier des vies pour attirer les autres candidats et les tuer. L’affrontement est sous haute tension, car si l’ennemi souhaite dérober les ailes et les flèches de ses adversaires, il ne sait pas forcément quels pouvoirs détiennent ses ennemis… C’est en mettant au point une tactique que Mikaidô et Mirai tentent de berner Metropoliman, mais cela ne suffira peut-être pas à le vaincre…

L’entrée en scène de Mukaidô a permis à la série de regagner en intérêt, bien que les événements dépeints dans le tome précédent aient eu du mal à captiver, la faute à un scénario partant toujours dans l’excès dans ses idées. Alors, le combat opposant deux de nos héros au redoutable Metropoliman nous permettait d’attendre ce nouveau volet avec une grande curiosité et, en effet, toute cette phase d’affrontement se révèle très intéressante et génère une tension palpable grâce à un Mirai qui, pour une fois, sort de ses gonds et se lance pleinement dans la bataille. Le coup de folie du héros amène à un combat assez explosif, porté par le dessin dynamique, bien que confus de Takeshi Obata, permettant de voir le vrai potentiel de la fusion entre les pouvoirs des anges et les armures de combat en termes de mécanique. A l’avenir, l’œuvre pourrait ainsi proposer des combats haletants et ne plus rester dans un registre de simple thriller fantastique.

Après la tempête vient le calme, aussi la deuxième grande partie du tome prend le temps de s’intéresser à ses personnages, et c’est là que la série se révèle beaucoup, beaucoup moins convaincante. Enfin, l’intrigue se penche sur le cas de Saki, jeune fille candidate qui accompagne Mirai, quoi est décrite comme son amie d’enfance, mais qui se montre inexpressive depuis le début. Dans son écriture, Tsugumi Ohba a cherché à lui donner plus de cachet, en profitant pour traiter le thème de la persécution scolaire, mais là aussi, l’auteur peine à traiter correctement son idée. Oui, on se prend un peu plus d’intérêt pour Saki, mais son histoire se révèle banale et son impact sur l’héroïne exagérée au possible, sans compter que le manque de caractère de Mirai, totalement assumé par les mangaka, rend le tout idyllique et jamais crédible.
Cette partie aurait pu s’améliorer lorsqu’elle s’oriente vers Metropoliman en tant que lycéen, mais là aussi, ce sont des ficelles bien clichées et de grosses facilités scénaristiques que nous sortent ce volume, permettant à un membre de l’entourage de l’antagoniste de deviner sa véritable identité d’un claquement de doigts.

Alors, Platinum End continue d’être une véritable frustration. Le début intéressant de la série est entaché par un amas de clichés scénaristiques, un protagoniste sans saveur, un manichéisme constant et des idées traitées de manière très maladroite, les auteurs ayant toujours tendance à partir dans une certaine démesure. Pourtant, les concepts de la série restent très bien trouvés, le mélange entre les « ailes » et les armures lui confèrent une aura nekketsu particulièrement bien trouvé, sans oublier le coup de crayon de Takeshi Obata qui se montre ici très expressif et détaillé. On reste donc sur notre faim, mais on ne désespère pas à voir de l’amélioration dans le futur de la série.


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

10.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
11.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs