Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 27 Avril 2018
Sorti en début d'année 2017, Urban China nous faisait découvrir un nouvel auteur, que l'on aura plaisir à revoir dans son catalogue si cela est possible : Yao Ren. "Les petites contemplations" est un recueil d'histoires courtes compilées en deux tomes, recueil dans lequel l'auteur nous raconte son quotidien aussi anecdotique pourrait-il paraître.
Dans ce tome, l'auteur nous conte ses repas, ses promenades, ses rencontres impromptues avec toutes sortes de gens, avec beaucoup de finesse et de poésie. Il nous fait aussi rire avec ces visions parfois complètement exagérées de moments banals. Tantôt il croise un chien et sa maîtresse, tantôt un chat errant, tantôt il raconte un jour de neige...
« Les petites contemplations » est une série contemplative. Il n'y a pas de fil rouge, ni vraiment d'ordre chronologique. On sent malgré tout un certain attachement de l'auteur pour certaines choses : la nourriture et les restaurants (chose que l'on remarquera d'autant plus dans le second tome) ; les chats (animal mis à l'honneur dans deux chapitres) et aussi les balades. Ces balades sont souvent des prétextes à nous présenter la ville dans laquelle il vit.
Les deux histoires les plus marquantes de ce recueil sont sans conteste celle décrivant les cachettes des chats errants en hiver et celle du cactus. La première se penche sur les cachettes secrètes des chats errants en hiver, qui savent se trouver des coins douillets durant cette saison. La deuxième est une anecdote personnelle de l'auteur très touchante sur sa mère, qui ne savait pas vraiment lui lire des histoires quand il était petit. Du coup, elle préférait lui raconter des histoires qu'elle avait vécues ou bien qu'on lui avait racontées. C'est pour ça qu'elle lui avait raconté l'histoire d'un petit cactus sur son lieu de travail, qui avait fleuri une dernière fois avant de rendre l'âme... Ou peut-être pas ? Une petite surprise en perspective !
On a un style graphique assez étonnant qui allie des environnements réalistes très bien rendu et un personnage principal (l'auteur) dessiné assez sommairement. Pourtant, on se rend vite compte que ce dessin sert tout à fait le propos de l'auteur. Ce dessin sommaire de lui-même permet d'accentuer les côtés drôles de certaines de ces anecdotes, mais aussi de laisser la place aux décors majestueux, sublimés par des choses aussi simples qu'une pluie ou qu'un coucher de soleil...
Au niveau de l'édition, on a le droit à une excellent édition d'Urban China. On est toujours sur ce format roman graphique, avec une couverture souple mais solide très agréable. Côté traduction, le tout est très fluide et la police d'écriture a été très bien choisie et accompagne parfaitement les visuels tout en étant très lisible.
« Les petites contemplations » est une œuvre atypique, nous présentant un auteur et sa vision. On est rapidement emporté par ses descriptions très personnelles du quotidien. C'est une petite perle en deux tomes qui mérite toute notre attention et qui peut être une très belle porte d'entrée dans la bande dessinée chinoise et dans le catalogue d'Urban China.
Dans ce tome, l'auteur nous conte ses repas, ses promenades, ses rencontres impromptues avec toutes sortes de gens, avec beaucoup de finesse et de poésie. Il nous fait aussi rire avec ces visions parfois complètement exagérées de moments banals. Tantôt il croise un chien et sa maîtresse, tantôt un chat errant, tantôt il raconte un jour de neige...
« Les petites contemplations » est une série contemplative. Il n'y a pas de fil rouge, ni vraiment d'ordre chronologique. On sent malgré tout un certain attachement de l'auteur pour certaines choses : la nourriture et les restaurants (chose que l'on remarquera d'autant plus dans le second tome) ; les chats (animal mis à l'honneur dans deux chapitres) et aussi les balades. Ces balades sont souvent des prétextes à nous présenter la ville dans laquelle il vit.
Les deux histoires les plus marquantes de ce recueil sont sans conteste celle décrivant les cachettes des chats errants en hiver et celle du cactus. La première se penche sur les cachettes secrètes des chats errants en hiver, qui savent se trouver des coins douillets durant cette saison. La deuxième est une anecdote personnelle de l'auteur très touchante sur sa mère, qui ne savait pas vraiment lui lire des histoires quand il était petit. Du coup, elle préférait lui raconter des histoires qu'elle avait vécues ou bien qu'on lui avait racontées. C'est pour ça qu'elle lui avait raconté l'histoire d'un petit cactus sur son lieu de travail, qui avait fleuri une dernière fois avant de rendre l'âme... Ou peut-être pas ? Une petite surprise en perspective !
On a un style graphique assez étonnant qui allie des environnements réalistes très bien rendu et un personnage principal (l'auteur) dessiné assez sommairement. Pourtant, on se rend vite compte que ce dessin sert tout à fait le propos de l'auteur. Ce dessin sommaire de lui-même permet d'accentuer les côtés drôles de certaines de ces anecdotes, mais aussi de laisser la place aux décors majestueux, sublimés par des choses aussi simples qu'une pluie ou qu'un coucher de soleil...
Au niveau de l'édition, on a le droit à une excellent édition d'Urban China. On est toujours sur ce format roman graphique, avec une couverture souple mais solide très agréable. Côté traduction, le tout est très fluide et la police d'écriture a été très bien choisie et accompagne parfaitement les visuels tout en étant très lisible.
« Les petites contemplations » est une œuvre atypique, nous présentant un auteur et sa vision. On est rapidement emporté par ses descriptions très personnelles du quotidien. C'est une petite perle en deux tomes qui mérite toute notre attention et qui peut être une très belle porte d'entrée dans la bande dessinée chinoise et dans le catalogue d'Urban China.
02/02/2018 