Petite fille aux allumettes (la) Vol.3 - Actualité manga
Petite fille aux allumettes (la) Vol.3 - Manga

Petite fille aux allumettes (la) Vol.3 : Critiques

Macchi Shoujo

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 28 Juin 2017

Un homme, un peu négligeant envers son fils, qui voit réapparaître sa défunte mère. Une lycéenne souhaitant toujours protéger son amie au physique peu avenant... mais ne ressentirait-elle pas autre chose en elle ? Un stagiaire en librairie confronté à la réalité du marché en voyant un manga qu'il adore être noyé entre les blockbusters. Un enfant s'imaginant héros d'un univers fantasy. Un jeune serviteur épris d'une sublime demoiselle enfermée. Le point commun de ces gens ? Ils ont tous croisé la route de Rin, l'étrange petite fille offrant ses allumettes contre un an de vie.


L'une des qualités de Sanami Suzuki, après trois volumes, est assurément de savoir varier ses récits, que ce soit au niveau des cadres ou des ambiances. Ainsi, certains récits sont bien ancrés dans la réalité alors que d'autres sont un peu plus fantastiques. L'atmosphère peut tout aussi bien emprunter à l'humour qu'au drame ou à l'angoisse. L'un des récits voit même la mangaka nous offrir un bond dans le passé. De ce fait, on se demande jusqu'où le parcours de Rin peut aller dans l'espace et dans le temps, et en attendant de cerner cela on s'amuse bien en la voyant modifier sa phrase symbolique en fonction de l'époque où elle se trouve. Le lecteur attentif pourra également repérer quelques personnages récurrents d'une histoire à l'autre.


Dans tout ça, Suzuki s'offre, à quelques reprises, l'occasion d'offrir des issues qui ont des choses à faire passer. La première histoire met en avant la prise de conscience du père en voyant l'impact de sa mère. Celle sur les lycéennes interroge sur ce que l'on cherche en amitié, tandis que celle sur le libraire questionne avec malice sur la façon d'appréhender une lecture dont on se dit fan. Quant au récit "fantasy", il montre que les enfants n'ont pas forcément besoin d'allumettes pour imaginer de jolies chimères !


Au bout de tout ça, il y a le dernier chapitre, qui sort un petit peu du lot. Car en s'intéressant d'abord à Kurage, l'étrange créature accompagnant Rin, Suzuki dévie ensuite sur quelques nouveaux éléments de background sur l'étrange fillette aux allumettes. Ça reste encore très pauvre, mais la mangaka distille plutôt bien ces éléments pour entretenir une attente.


Le style graphique de Suzuki reste redoutablement efficace pour ce type d'histoire, l'artiste se permettant aussi quelques jolis partis pris, à l'image du look de la mère dans le premier chapitre.


Finalement, la seule limite de la lecture reste à nouveau cette sensation que certains récits sont un peu trop rapides, qu'ils auraient mérité quelques pages supplémentaires. Mais au bout du compte, la petite fille aux allumettes, après trois tomes, reste une lecture très plaisante avec ses petits récits variés et réussis dans leur ambiance.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs