Petite faiseuse de livres (la) - Partie 2 Vol.4 : Critiques

Ayant une nouvelle fois mis sa santé en péril, Maïn a toutefois découvert que les taos absorbent sa magie, et donc que ceux-ci peuvent se transformer en trombé et pourraient servir à soigner les enfants victimes de la dévorante. Désireuse d'aider les malades, elle part demander conseil à Benno avec optimisme, mais celui-ci va la mettre face à certaines réalités de ce monde. En effet, l'utilisation de la magie dans ce cadre risque de poser plusieurs problèmes: que penseront les nobles qui ont normalement le monopole de la magie ? Que se passerait-il si le temple ne pouvait plus recueillir de magie grâce aux nobles trop pauvres pour acheter des outils magiques ? Qu'adviendrait-il des reliques de ces derniers ? Quelqu'un de mal préparé arriverait-il vraiment à contrôler une magie si puissante qu'elle peut causer la dévorante ? Globalement, c'est surtout la noblesse qui reste décidément un problème, et il faudra alors que notre héroïne agisse discrètement si jamais elle veut aider les malades qu'elle croisera à l'avenir.

Cependant, c'est un tout autre problème qui vient rapidement accaparer notre héroïne, dès lors que Benno lui dit qu'il ne peut pas emmener Lutz dans d'autres villes, alors que c'est ce qui l'a poussé à devenir marchand. Les raisons ? Eh bien, elles se trouvent avant tout du côté de la famille du jeune garçon, plus précisément de ses parents, et plus encore de son borné de père, la question de devenir marchand, un travail délicat, dans un contexte de famille pauvre restant délicat. pour y pallier, Benno a bien une idée, mais encore faut-il convaincre les parents de Lutz. Comme le laisse deviner la jaquette, l'avenir de Lutz est donc au coeur d'une bonne partie du volume, et même si les autrices abordent un peu trop vite et facilement les choses (surtout dans la mesure où l'issue est finalement très simple concernant l'opposition du père du jeune garçon) elles y dégagent l'essentiel, expliquent convenablement les enjeux, et font ressortir notamment le soutien que Maïn accorde à celui qui l'a toujours lui-même soutenue ainsi que la confiance que Benno accorde à son jeune apprenti pour lui faire une telle proposition.

Enfin, la dernière partie du tome n'est pas en reste puisque, à l'heure où un heureux événement est annoncé dans la famille de notre héroïne, celle-ci se prend d'une nouvelle lubie ayant évidemment un rapport avec sa passion pour les livres, et veut alors offrir une nouvelle place à Wilma auprès d'elle... mais cela sera-t-il possible ? Il faudra effectivement convaincre le grand prêtre, ainsi que Wilma elle-même sur qui on découvre certaines nouvelles choses, tout comme il faudra encore et toujours faire tout ça discrètement pour ne pas alerter le père supérieur. Et à l'arrivée, le déroulement de tout ceci permet aussi d'éclairer une nouvelle donne sur le futur de notre héroïne où elle pourrait attirer les convoitises de plus d'un noble de par sa magie...

La série suit honnêtement son cours ici. Globalement, la mangaka Suzuka, forte de son trait toujours aussi soigné, ne brûle aucune étape importante de l'oeuvre d'origine de Miya Kazuki, en faisant tranquillement avancer l'histoire, ses personnages et ses enjeux.