Petit monde de Machida (le) Vol.6 : Critiques

"Aujourd'hui encore, le monde est magnifique."

C'est ainsi que notre cher Machida voit ce qui l'entoure, et c'est sans doute en partie ce qui lui permet d'encore et toujours apporter du bonheur autour de lui, par ses simples attentions. Ainsi, dans cet avant-dernier volume de la série, ça ne change pas, avec une nouvelle salve de chapitres lui donnant l'occasion de faire le bien auprès de diverses personnes, que ce soit des proches voire très proches, ou des gens qui étaient encore des inconnus quelques minutes auparavant: permettre à un père divorcé de faire un premier pas vers la réconciliation avec sa fille, soutenir la silencieuse et longue peine de coeur du cousin de Hinata lors d'une sortie en camping avec ces deux-là, Niko et Inohara, épauler une étudiante en stage d'enseignement de musique à surpasser ses maladresses et ses doutes, laisser une jeune maman au bout du rouleau se confier en nous rappelant alors (s'il le fallait encore) à quel point mère est un travail à part entière, offrir l'occasion à sa propre mère de prendre du temps pour elle en gardant le bébé à sa place...

Bien sûr, parfois Machida craint quand même de ne rien pouvoir faire, par exemple quand il ne connaît rien de la situation des personnes. Et pourtant, à l'arrivée, il a toujours ce don pour sympathiser immédiatement avec les inconnus, pour réellement les écouter, pour trouver les mots justes tout naturellement, et pour toujours voir le positif chez les gens. Et quand bien même certaines situations restent très naïves (se rendre chez quelqu'un sitôt après l'avoir rencontré sans se méfier ne serait-ce qu'un tout petit peu, faut le faire) voire un peu grosses (l'enseignante stagiaire qui tombe amoureuse d'un lycéen en deux seconde, mouais), ça s'inscrit plutôt bien dans l'atmosphère très positive voulue par la mangaka. Et du positif dans les relations humaines on en a toujours besoin.

Mais en parallèle de tout ceci, c'est aussi le bonheur de Machida lui-même qui intrigue de plus en plus: à l'heure où des choix d'orientation vont devoir être faits, le jeune garçon a l'occasion, à chacun des nouveaux chapitres de ce tome, de s'éveiller tout doucement à ce que l'on devinait (et que l'on espérait !) depuis longtemps: ses sentiments pour Inohara, dont il n'a pas encore totalement conscience, lui qui ignorer ce qu'était l'amour jusqu'à ce volume. Un peu guidé par certaines des personnes qu'il soutient dans ce tome (et qui le lui rendent donc bien), notre héros commence à se questionner, et montre toujours mieux à quel point il est intriguée par sa précieuse camarade de classe et amie, par le désir de celle-ci de découvrir ce qu'est réellement une famille, par ses mains qu'il trouve de plus en plus belles en ayant envie de les toucher, par son coeur qui se met à battre la chamade dès qu'elle se rapproche de lui... pour un résultat tout doux.

Ainsi, sans changer spécialement sa recette, Yuki Ando prépare en douceur l'issue de sa série, qui arrivera avec le prochain tome. Et en attendant de voir comment se conclura l'histoire de l'attachant Machida, on a encore ici notre lot de moments lumineux et chaleureux, malgré quelques petits éléments discrets pouvant faire un peu tiquer.