Petit monde de Machida (le) Vol.5 : Critiques

Quatre nouveaux chapitres sont au programme de ce nouveau volume, pour autant, pour Machida, d'encore faire le bien autour de lui, le plus naturellement du monde.

Quand il est invité à une réunion d'anciens élèves de sa classe de dernière année de collège, il retrouve ses camarades ravis de voir qu'il n'a a priori pas changé et qui ne manquent pas de lui montrer leur affection, chose qui se confirmera lors d'une petite révélation sur l'époque des examens d'entrée au lycée où, une nouvelle fois, notre héros semble avoir cristallisé le bon fond des gens. Mais alors que le dénommé Aoike, autrefois pilier de la classe et garçon rayonnant, semble avoir totalement changé à cause de certaines pressions, Machida pourra-t-il faire quelque chose pour l'aider ?
Puis à l'occasion du passage en deuxième année, l'adolescent a enfin droit à un nouveau sac de cours, et certains pourraient se dire que ce n'est pas trop tôt, tant le précédent était vieux et abîmé ! Et pourtant, que représentait ce sac pour lui et dans sa famille ? Et pour quelle raison a-t-il désormais un nouveau sac ? Tout en voyant, une nouvelle fois, le bon fond naturel de Machida avec cette faculté à voir la valeur des choses (ici le sac, qui a forcément une valeur pour sa famille au vu de son histoire), on découvre avec plaisir un nouveau petit détail de son passé.
Il est ensuite question d'une certaine "sorcière", dame âgée récemment arrivée dans le quartier, toujours vêtue de noir, et sur qui on fait courir des rumeurs. En croisant la route de cette dame, Machida risque bien, avec son naturel habituel, de vouloir l'aider, la soutenir et sonder son coeur, sans le moindre a priori.
Enfin, notre héros va, sans être intrusif, être amenée à s'intéresser au chagrin d'amour d'une camarade de classe fan d'idols qui est tombée amoureuse en vrai pour la première fois, et qui ne sait pas comment réagir car elle se pense invisible/anonyme. Mais a-t-elle vraiment raison de penser ainsi ?

Si chaque petite histoire, de par son format assez limité en nombre de pages, reste plutôt classique, chacune d'entre elle nous emporte sans difficulté grâce à la douceur du trait et de la narration de Yuki Ando, et surtout grâce à la façon d'être si bénéfique de notre cher Machida: comme toujours, le jeune garçon trouve naturellement les mots justes sans avoir besoin de les chercher, voit la valeur des gens, croit en eux, trouve le bon au fond d'eux, et continue de distiller du bonheur dans son entourage.
En revanche, quand il s'agit de lui-même, l'adolescent est toujours un peu largué, comme le prouvera l'importance moindre qu'il accorde à son propre anniversaire, au risque de frustrer ses amis qui auraient aimé vivre ce moment avec lui ! C'est là que la présence d'Inohara et des autres à ses côtés agit, elle aussi, de façon bénéfique, en faisant tout doucement changer sa façon de voir les choses qui le concernent, avec une belle petite mise en valeur de l'importance de partager des choses avec les gens qu'on aime.

Ainsi, Le petit monde de Machida, grâce à son ambiance douce et réconfortante ainsi qu'à son personnage principal qui fait beaucoup de bien, reste une lecture toujours aussi séduisante dans l'ensemble. les situations ont beau rester assez simples ici, la mangaka trouve très souvent la tonalité adéquate et continue de nous séduire, au point de nous faire un peu regretter que l'oeuvre soit vouée à s'achever dans seulement deux tomes.