Petit ami trop parfait (un) Vol.1 : Critiques

Miniamaru Kareshi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Novembre 2019

Un petit ami trop parfait ?, Miniamaru kareshi en VO, est la nouvelle série de Mizuki Hoshino. Toujours en cours de parution depuis 2018 au Japon, elle est prébubliée aux éditions Shûeisha dans le magazine Margaret et arrive chez nous aux éditions Kana. En France, on connaît la mangaka pour sa série en deux tomes Mon ex, parue en début d’année, également chez Kana.

Dès la première phrase du manga, le ton est donné : « D’après ce qu’on dit, l’amour… ça nous tombe dessus. Alors, moi, J’ai toujours attendu que ça me tombe dessus. ». Iroha vient de débuter sa deuxième année de lycée. C’est une jeune fille comme les autres, à ceci près qu’elle n’a jamais eu de petit-ami et surtout qu’elle n’est même jamais tombée amoureuse. Elle est envieuse des couples autour d’elle, elle aussi aimerait savoir ce que ça fait d’être avec quelqu’un. Mais elle ne sait même pas reconnaître les signes ni décoder ses sentiments. Alors qu’elle est nommée contre sa volonté déléguée de sa classe, elle va se rapprocher de Kusakabe, qui se porte volontaire pour l’assister. Très rapidement, les deux lycéens vont commencer à sortir ensemble, l’occasion pour Iroha de découvrir l’amour et les relations de couple.

« Je ne sais pas si je vais pouvoir gérer ce petit ami !!!! »

Notre héroïne n’est pas vraiment naïve, c’est plutôt que le monde de l’amour lui est étranger depuis toujours. Elle n’en comprend pas les codes et n’a pas toujours les bons réflexes. Kusakabe, qui a déjà eu plusieurs petites-amies, la déstabilise plusieurs fois, toutefois elle ne se laisse pas démonter et elle est déterminée à s’améliorer et être à la hauteur. Elle réfléchit beaucoup, se prend la tête pour des faits sans importance comme la moiteur de ses mains. Elle s’implique à 100% et est déjà très attachante. Elle a encore beaucoup à apprendre, ce qui laisse à la mangaka une bonne marge d’évolution pour cette jeune fille qui s’est trouvée un petit ami un peu « difficile ».

« Et tu n’as encore rien vu. »

Au premier abord, Kusakabe a l’air d’un lycéen banal. Il est gentil, discret, serviable, n’a pas d’attrait particulier. Mizuki Hoshino va pourtant laisser quelques pistes au fil des pages qui nous aident à mieux cerner ce personnage. La première chose qui vient nous interpeller est sa description de l’amour « qui peut être très vide » selon lui. C’est un personnage déstabilisant, et malgré une apparence parfois assurée en amour (son baiser par exemple se fait sans hésitation), on comprend petit à petit qu’il cache en fait une grande insécurité. Il change beaucoup des héros de shojos habituels et ça ne nous rend que plus curieux de le comprendre. La fin du manga nous en apprend davantage sur ce qu’il ressent, lorsqu’il s’ouvre à Iroha.

Comme Iroha est une grande débutante en amour, son amie Sacchi la prend sous son aile et fait de son mieux, avec l’aide de Kasumi, une autre camarade, pour la conseiller et lui éviter de se faire avoir. Comme dans son autre manga, Mizuki Hoshino met en scène des personnages secondaires, qui, s’ils ne sont pas très présents, se remarquent beaucoup. Sacchi par exemple fait des grands discours passionnés sur l’amour, et elle se montre très protectrice.

Les personnages sont déjà bien travaillés dans ce premier tome, la mangaka nous donne l’impression de savoir où elle va. D’ailleurs, à la fin du volume, l’un d’eux déclare : « Ce serait marrant qu’un rival de taille apparaisse. ». L’arrivée d’un rival amoureux dans un shojo est un classique, et ce recul sur le scénario est amusant - et rappelle celui qu'on trouve dans l'excellent Moving forward. Mizuki Hoshino semble vouloir rendre son manga original. Voilà qui est prometteur pour la suite de l’histoire !

Comme dans Mon ex, les décors sont réduits au minimum, ils sont quasi absents. Toutefois ça ne gêne en rien la lecture et les nombreuses trames viennent compenser. Les dessins sont très mignons et les personnages sont très expressifs, notamment au niveau des yeux. Entre les chapitres, on retrouve des cases bonus avec des courtes histoires et/ou une présentation des personnages. L’édition est de bonne qualité, et le papier souple.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Hinae
14.75 20
Note de la rédaction