Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 07 Mars 2022
Mitsuo Kubo, élève d'un lycée voisin, a été arrêté grâce aux actions de notre fine équipe. Ce dernier a admis être le meurtrier des trois victimes, aussi l'affaire semble résolue. Pour l'équipe d'enquête, il est donc temps d'apprécier le voyage scolaire à Tatsumi Port Island, une occasion pour eux de se rapprocher de Naoto Shirogane. Le jeune détective s'ouvre davantage à ses camarades de lycée et apporte ses réflexions sur cette affaire dont la conclusion pourrait ne pas être aussi évidente qu'on ne le pense...
Le traditionnel arc du voyage scolaire, quasiment obligatoire dans toute tranche de vie lycéenne, a lieu dans ce début de septième tome de Persona 4. Un moment saisissant de fan-service d'une part, les personnages étant plongés dans certains lieux de Persona 3, mais aussi l'occasion pour nos héros de nouer plus de liens avec l'énigmatique Naoto. Si le passage semble simpliste, il est finalement bien plus subtil qu'il n'y paraît. Car c'est derrière des airs de voyage insouciants et quelques scènes d'humour simplettes que l'intrigue se relance peu à peu, au fil de notre découverte de la figure qu'est Naoto. Tandis que le jeune détective se dévoile, les doutes quant à la fin de l'enquête se font de plus en plus solides.
Naoto « ne joue plus », et c'est sur cette tirade vers le milieu de tome que se lance l'arc dédié au personnage, qui trouve sa conclusion dans ce septième opus. Comme de coutume, il est question de la découverte du « vrai soi » de la figure concernée par l'aventure en cours, autrement dit le détective lycéen dans le cas présent. Entre quelques planches d'action toujours aussi léchée grâce à la patte numérique de Shûji Sogabe, c'est avant tout le traitement de Naoto qui nous interpelle. La vraie nature du détective nous est dévoilée et amène son lot de réflexions sociétales subtilement disséminées. Adultes imbus d'eux-mêmes au point de sous-estimer la jeunesse, patriarcat au sein de la police... C'est par ces idées que se construit le vrai portrait de Naoto, donnant à la bataille un côté assez mélancolique. Scénaristiquement, l'astuce vient aussi d'une révélation majeur concernant le personnage, amenant avec légitimité sa part d'ombre et tous ces questionnements, prouvant que Persona 4 est un récit plus fin que la simple enquête fantastique ponctuée d'action dans un univers parallèle. Évidemment, parce que le manga condense énormément de dialogues et de phases narratives, c'est en jouant au jeu d'origine que le lecteur pourra prendre davantage conscience de cette richesse.
Alors, le septième volume du manga Persona 4 remplit avec brio sa part du contrat, relançant l'intrigue tout en développant comme il se doit le personnage de Naoto, désormais greffé à la troupe de héros. Dans cette optique, le tome est une jolie réussite, rythmée et prenante, tandis que le grand arc ciblant le jeune détective laisse parfois place à de petits égarements lourds de sens. Pour le moment, le lecteur n'ayant pas parcouru le titre vidéoludique ne comprendra pas les petites digressions, pourtant touchantes, autour de Ryôtarô Dôjima et de Nanako. Patience, car c'est par la suite que ce segment trouvera une légitimité, dans un revirement total du scénario qui sera synonyme total de son basculement. Les moments forts de Persona 4, ceux qui ont captivé les joueurs, seront dépeints dans les six derniers tomes de cette adaptation. Autant dire qu'il y a de quoi avoir hâte de constater ce que le mangaka en fera.
Le traditionnel arc du voyage scolaire, quasiment obligatoire dans toute tranche de vie lycéenne, a lieu dans ce début de septième tome de Persona 4. Un moment saisissant de fan-service d'une part, les personnages étant plongés dans certains lieux de Persona 3, mais aussi l'occasion pour nos héros de nouer plus de liens avec l'énigmatique Naoto. Si le passage semble simpliste, il est finalement bien plus subtil qu'il n'y paraît. Car c'est derrière des airs de voyage insouciants et quelques scènes d'humour simplettes que l'intrigue se relance peu à peu, au fil de notre découverte de la figure qu'est Naoto. Tandis que le jeune détective se dévoile, les doutes quant à la fin de l'enquête se font de plus en plus solides.
Naoto « ne joue plus », et c'est sur cette tirade vers le milieu de tome que se lance l'arc dédié au personnage, qui trouve sa conclusion dans ce septième opus. Comme de coutume, il est question de la découverte du « vrai soi » de la figure concernée par l'aventure en cours, autrement dit le détective lycéen dans le cas présent. Entre quelques planches d'action toujours aussi léchée grâce à la patte numérique de Shûji Sogabe, c'est avant tout le traitement de Naoto qui nous interpelle. La vraie nature du détective nous est dévoilée et amène son lot de réflexions sociétales subtilement disséminées. Adultes imbus d'eux-mêmes au point de sous-estimer la jeunesse, patriarcat au sein de la police... C'est par ces idées que se construit le vrai portrait de Naoto, donnant à la bataille un côté assez mélancolique. Scénaristiquement, l'astuce vient aussi d'une révélation majeur concernant le personnage, amenant avec légitimité sa part d'ombre et tous ces questionnements, prouvant que Persona 4 est un récit plus fin que la simple enquête fantastique ponctuée d'action dans un univers parallèle. Évidemment, parce que le manga condense énormément de dialogues et de phases narratives, c'est en jouant au jeu d'origine que le lecteur pourra prendre davantage conscience de cette richesse.
Alors, le septième volume du manga Persona 4 remplit avec brio sa part du contrat, relançant l'intrigue tout en développant comme il se doit le personnage de Naoto, désormais greffé à la troupe de héros. Dans cette optique, le tome est une jolie réussite, rythmée et prenante, tandis que le grand arc ciblant le jeune détective laisse parfois place à de petits égarements lourds de sens. Pour le moment, le lecteur n'ayant pas parcouru le titre vidéoludique ne comprendra pas les petites digressions, pourtant touchantes, autour de Ryôtarô Dôjima et de Nanako. Patience, car c'est par la suite que ce segment trouvera une légitimité, dans un revirement total du scénario qui sera synonyme total de son basculement. Les moments forts de Persona 4, ceux qui ont captivé les joueurs, seront dépeints dans les six derniers tomes de cette adaptation. Autant dire qu'il y a de quoi avoir hâte de constater ce que le mangaka en fera.
02/03/2023 