Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 11 Janvier 2023
Sôji et les siens ont découvert l'identité du véritable tueur : Adachi, l'acolyte simplet de Dôjima. La bande rejoint le monde derrière les écrans pour une confrontation finale face au criminel, Adachi dévoilant alors la vérité derrière les événements. Face à sa puissance et sa vision nihiliste du monde, l'espoir et l'altruisme de Sôji, pour une bataille finale dont dépendra le sort du monde réel. Car le brouillard est sur le point d'envahir Inaba, et de transformer les humains en shadows...
Suite aux nombreuses révélations des tomes précédents, l'heure n'est plus à la tranche de vie paisible, mais bien au combat final. Pour les non-initiés de Persona, le présent affrontement aux enjeux démesurés peut surprendre, mais c'est bien là l'ADN de la série, héritée de la saga Shin Megami Tensei. Alors, au fil de la lecture et par quelques rebondissements supplémentaires, l'objectif n'est pas seulement de traquer le véritable assassin, mais aussi de lever l'épais brouillard qui plane sur Inaba, et qui menace de se répandre.
Et si ces enjeux forts amènent plus d'intensité qu'à l'accoutumée, c'est surtout le développement du personnage d'Adachi qui vient constituer la grande force du volume. Shûji Sogabe prend son temps pour planter toute la dualité entre l'antagoniste et Sôji, donner du sens à leur opposition, et présenter Adachi comme un véritable nihiliste qui, contrairement au héros, a échoué à s’ouvrir aux autres, embrassant ainsi un véritable rejet du monde et de la société.
Ainsi tombe le masque, comme le veut la coutume dans Persona, en mettant au premier plan la force des liens sociaux, autre déclinaison de la « persona » bien présente depuis le troisième épisode de la série. Le récit va clairement plus loin que la simple force de l'amitié ici, tant le propos se connecte au caractère amer de la société, ce qui va de pair avec les nouvelles révélations autour du brouillard et de la Midnight Chanel. Les mécaniques surnaturelles trouvent ainsi une explication, un développement logique par rapport à ce que l'intrigue de Persona 4 cherche à nous raconter depuis le départ, autour de la quête de la vérité et les individus qui se cachent derrière un masque social. C'est particulièrement malin, et renforce le propos philosophique en plus d'amener un ton beaucoup plus alarmant pour le dernier segment de l'histoire.
Mais est-ce vraiment la fin ? Car si tout semble, cette fois, bel et bien bouclé, il reste encore un volume pour le manga Persona 4. Les fans le savent, ce tome ne fait qu'adapter la fin « classique » du jeu, tandis que la vraie fin doit encore être adaptée. Le 13e tome se chargera donc d'adapter l'arc final, de quoi prolonger un peu l'aventure aux côtés de Sôji et les siens, que nous n'avons pas vraiment envie de quitter. Et pour les plus impatients, la version Golden de Persona 4 (une mouture enrichie de l'opus original) atteindra les plateformes modernes dès ce mois de janvier, avec une traduction en français. De notre côté, on ne peut que vous conseiller que de vous jeter sur le jeu !
Suite aux nombreuses révélations des tomes précédents, l'heure n'est plus à la tranche de vie paisible, mais bien au combat final. Pour les non-initiés de Persona, le présent affrontement aux enjeux démesurés peut surprendre, mais c'est bien là l'ADN de la série, héritée de la saga Shin Megami Tensei. Alors, au fil de la lecture et par quelques rebondissements supplémentaires, l'objectif n'est pas seulement de traquer le véritable assassin, mais aussi de lever l'épais brouillard qui plane sur Inaba, et qui menace de se répandre.
Et si ces enjeux forts amènent plus d'intensité qu'à l'accoutumée, c'est surtout le développement du personnage d'Adachi qui vient constituer la grande force du volume. Shûji Sogabe prend son temps pour planter toute la dualité entre l'antagoniste et Sôji, donner du sens à leur opposition, et présenter Adachi comme un véritable nihiliste qui, contrairement au héros, a échoué à s’ouvrir aux autres, embrassant ainsi un véritable rejet du monde et de la société.
Ainsi tombe le masque, comme le veut la coutume dans Persona, en mettant au premier plan la force des liens sociaux, autre déclinaison de la « persona » bien présente depuis le troisième épisode de la série. Le récit va clairement plus loin que la simple force de l'amitié ici, tant le propos se connecte au caractère amer de la société, ce qui va de pair avec les nouvelles révélations autour du brouillard et de la Midnight Chanel. Les mécaniques surnaturelles trouvent ainsi une explication, un développement logique par rapport à ce que l'intrigue de Persona 4 cherche à nous raconter depuis le départ, autour de la quête de la vérité et les individus qui se cachent derrière un masque social. C'est particulièrement malin, et renforce le propos philosophique en plus d'amener un ton beaucoup plus alarmant pour le dernier segment de l'histoire.
Mais est-ce vraiment la fin ? Car si tout semble, cette fois, bel et bien bouclé, il reste encore un volume pour le manga Persona 4. Les fans le savent, ce tome ne fait qu'adapter la fin « classique » du jeu, tandis que la vraie fin doit encore être adaptée. Le 13e tome se chargera donc d'adapter l'arc final, de quoi prolonger un peu l'aventure aux côtés de Sôji et les siens, que nous n'avons pas vraiment envie de quitter. Et pour les plus impatients, la version Golden de Persona 4 (une mouture enrichie de l'opus original) atteindra les plateformes modernes dès ce mois de janvier, avec une traduction en français. De notre côté, on ne peut que vous conseiller que de vous jeter sur le jeu !