Peridot Vol.4 : Critiques

Tandis qu'Akira et Kaede sont déjà parties avec l'équipe du magazine OK's Comics pour une première séance photos, la rédactrice Maya Saotome, qui a absolument besoin de Mahiru pour sauver son magazine, part à sa rencontre pour tenter de la convaincre de participer. Mais la rencontre entre les deux femmes va réveiller en Mahiru de vieux souvenirs douloureux...

Dans ce tome, Hiyoko Kobayashi enfonce toutes les portes ouvertes possibles et imaginables, et entre l'identité de Maya Saotome, le retour sur l'enfance de Mahiru et les pressions du supérieur pervers de OK's Comics, rien ne vient vraiment faire dans l'originalité, et tout sonne avec une facilité assez déconcertante.
Il y a pourtant de bonnes idées, car l'enfance de Mahiru soulève certains problèmes familiaux autour du partage des parents entre famille et carrière, mais tout est abordé trop vite, le mea culpa sonne assez faux, et les réactions des personnages sont à côté de la plaque. Et ne parlons pas du supérieur pervers et de son chantage envers Maya, qui aurait pu permettre une mise en avant intéressante d'un autre problème de société avec le harcèlement sexuel au travail, mais malheureusement le tout est beaucoup trop basique, la mangaka se contentant de tourner en dérision le pervers au physique exagérément ingrat et de tourner la chose à une sauce fan-service assez douteuse. heureusement, histoire de sauver les meubles, on a des héroïnes qui se réveillent toujours au bon moment et font preuve de caractère pour ne plus se laisser marcher dessus.
Bref, des idées sont là, mais un paquet d'autres séries ont su bien mieux les développer. Quant à la séance photo d'Akira et Kaede... elle est ridicule, faisant dans un humour débile complètement raté qui finit de rendre Akira inintéressante. Elle qui était présentée comme l'héroïne de la série a été reléguée à un rôle de crétine peu flatteur... Toutefois, si vous ne recherchez que du fan-service, vous aurez votre dose, notamment avec cette séance photo où Hiyoko Kobayashi se fait un plaisir de mettre en avant les formes de ses héroïnes, qu'elle maîtrise de mieux en mieux.

L'arc qui s'ouvre ensuite n'est guère plus réjouissant. on y retrouve cette chère Kaede, notre kendoka potiche, alors qu'elle vient de connaître sa première déclaration d'amour de la part d'un certain Shinobu Fujizaki. Et elle décide de sortir avec lui. Alors qu'on pensait avoir en début de série un mélange de baston et de fan-service, on se retrouve plus en plus avec quelque chose d'insipide, et on ne sera pas rassuré par ce nouvel arc où l'on suit les premiers mamours de Kaede, avec à la clé bisous et répliques totalement niaises ("l'amour, c'est super !"). Pouarf... Mais on se doute que quelque chose cloche derrière Shinobu, on en a vite la confirmation... et face à la révélation, on reste plus consterné qu'autre chose, tant on se demande ce que Hiyoko Kobayashi veut faire de sa série.

Amateurs de filles aux formes généreuses, vous trouverez votre bonheur, au détriment d'une histoire qui a perdu le fil depuis longtemps et qui part toujours plus en vrille.