Peridot Vol.3 : Critiques

Depuis quelque temps, Mahiru se sent comme observée, suivie par ce qui semble être un stalker. Quand elle finit par intercepter cette éventuelle menace, elle se retrouve nez à nez avec Satoru Tsunami, un lycéen qui se déclare fan de notre belle héroïne, et plus précisément de sa verve au combat, qu'il voit comme un refus de se laisser faire par les adultes. Désireux d'écrire un livre sur Mahiru, Satoru s'est alors mis en tête de la suivre partout et de percer ses secrets...

Quels sont les secrets de Mahiru ? Comment a-t-elle acquis sa force au combat ? Que cachent ses bandages ? On pense que l'heure est venue d'en apprendre plus sur notre énigmatique héroïne... et finalement, on ne sait pas trop quoi penser des soit-disant révélations, les informations qu'on apprend étant très floues et pas très claires quant à leur véracité. Ce que le père de Mahiru raconte est-il vrai ou pas ? On n'en sait rien, l'auteure jetant un voile là-dessus, si bien qu'au final on n'est pas plus avancé.

Mais le plus gros problème vient d'ailleurs : la préface de l'éditeur nous laisse penser qu'il y aura via Satoru un portrait du mal-être des jeunes face aux incertitudes liées à l'avenir et au monde des adultes où ils arriveront un jour... Et sincèrement, on se demande où l'éditeur est allé cherche ça. Il y a effectivement quelques vagues pistes allant dans ce sens, mais elles restent à l'état d'esquisse, ne sont jamais utilisées, la mangaka préférant s'adonner à l'exercice de l'humour à deux balles basé sur le fan-service et l'idiotie des personnages.

On se retrouve donc surtout avec un tome qui n'offre aucune vraie révélation et préfère délaisser les combats pour mieux mettre en avant la crétinerie des personnages. Ainsi Satoru donne-t-il surtout l'impression de cacher derrière une vague image de journaliste en herbe un aspect pervers, puisque ce qui semble surtout l'intéresser, c'est de mater Mahiru sous toutes les coutures... Ce qui, en fait, est le cas de la plupart des personnages de la série, en tête le propre père de Mahiru (quel bon goût...) et Akira (toujours aussi prodigieusement inutile, et plus en plus idiote).

En somme, si l'on peut quand même reconnaître à l'auteur un certain talent pour croquer en Mahiru une jeune fille réellement séduisante dans son genre, on retient surtout le côté pathétique de la plupart des personnages, l'humour et le fan-service au raz des pâquerettes, et le manque d'ambition d'une histoire qui ne dévoile rien et se cantonne à sa médiocrité. Et au vu, en fin de tome, du début d'un nouvel arc avec concours de pin-up, les choses ne semblent pas destinées à s'améliorer.