Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 10 Juin 2008
La très talentueuse Natsuki Sumeragi nous revient en France, toujours chez Delcourt, avec un cinquième titre, Pékin années folles, série en deux volumes.
Cette fois-ci, la mangaka nous plonge au cœur de l’Opéra de Pékin, dans la Chine des années 20, où de jeunes gens, passionnés par le métier de comédien, tentent de s’émanciper, au sein d’une société sévère. Ainsi, les quatre histoires de ce premier volume, qui conservent une certaine continuité puisqu’elles ont certains personnages en commun, nous présentent l’évolution de certains de ces jeunes passionnés, dans un pays qui commence seulement à se moderniser. Mais pour assouvir leur passion, il leur faudra renoncer à certaines choses, et si les uns s’en sortiront plutôt brillamment, les autres verront leur rêve brisé.
Une nouvelle fois, Natsuki Sumeragi nous plonge dans son récit et nous passionne, grâce à sa narration délicate et poétique, et à ses dessins somptueux, extrêmement fins et détaillés (notamment dans les costumes qui sont absolument magnifiques tant ils fourmillent de petits détails), et qui ne sont pas sans rappeler les estampes.
Comme toujours lorsqu’il s’agit d’une œuvre de Sumeragi, Delcourt nous offre une édition impeccable, avec quatre pages en couleurs, et dotée en fin de tome de nombreuses clés de compréhension qui nous plongent encore un peu plus dans l’univers de cette mangaka plutôt atypique. A découvrir !