Parmi Eux - Deluxe Vol.1 : Critiques

Série ultra connue dans l’univers du shojo, on ne la présente plus. Parue initialement dans le catalogue Magnolia, Parmi eux a déjà eu droit à une édition simple chez Tonkam, qui remet au goût du jour avec intelligence un titre incontournable pour toute lectrice actuelle de shojo, nous permettant de commencer la série sans avoir à se repêcher sur l’ancienne parution. Ici, c’est le principe du deluxe avec deux tomes en un, pour cependant garder la même histoire. Mizuki est une jeune fille japonaise habitant actuellement l’Amérique pour le travail de son père. Seulement voilà, depuis qu’elle a aperçu dans une compétition d’athlétisme un lycéen du nom d’Izumi Sano s’envoler en saut en hauteur … Mizuki ne pense plus qu’à se rapprocher de son idole. Avant tout par admiration, la jeune fille va quitter les USA pour retourner vivre seule dans son ancien pays, grâce à l’internat de son nouveau lycée … de garçons. Aussi doit-elle absolument se couper les cheveux et s’habiller comme ses camarades masculins pour espérer approcher son dieu, dans la chambre duquel elle va finalement atterrir. La lutte a commencé, pour préserver son identité et pour profiter d’apprendre à connaître Izumi … mais surtout afin de le voir sauter. En effet, celui-ci aurait arrêté le saut en hauteur à la suite d’un accident, ne ressentant plus le désir de s’y remettre. 

Basé sur le devenu très classique stratagème de travestir une demoiselle, Parmi eux aborde la situation de Mizuki avec un humour débordant, véritable bouchée de fraîcheur dans ce premier tome, bouleversant le shojo romantique à souhait et uniquement concentré sur les émotions. Ici, le comique dépasserait presque le sentiment tant on se gausse, grâce à chaque personnage et aux liens que ceux-ci entretiennent. C’est dans ce contexte que vont naître les sentiments de Mizuki, et l’on se réjouit de la voir se démener pour garder un secret déjà largement éventé et pour rester le plus possible auprès d’Izumi. Parviendra-t-elle à rester toujours le fidèle admirateur ou sa nature féminine reprendra-t-elle le dessus ? Beaucoup de questions se posent, mais on préfère finalement et de loin se laisser bercer par le rythme dynamique de la lecture. Même si l’on ne peut s’empêcher, en bonne lectrice (ou lecteurs, laissons la place au rêve …), d’espérer que tout s’accélère pour avoir d’autant plus accès aux scènes de grande romance qui ne manqueront pas d’arriver. Pour l’heure, profitons agréablement de l’humour détonnant du récit sans se préoccuper de voir plus loin. En tous les cas, une narration menée avec brio et une fin alléchante, c’est un très bon démarrage pour cette réédition, afin que ceux qui n’ont jamais pensé à se procurer l’ancienne version puissent ici profiter de cette sortie.

Tonkam est toujours meilleur éditeur dans les chères éditions Deluxe que dans le soin accordé aux versions plus classiques, et cela se confirme ici d’autant plus. Superbe couverture aux tons annonçant le thème du manga sans en faire trop, dans cette volonté d’aération toute particulière. Pages couleurs, dessins de présentation, préhension rigide, mais surtout … un papier verglacé. Le même que dans RG Veda Deluxe, qui coûte pourtant encore plus cher … Alors oui, c’est cher. Plus que deux tomes simples réunis en un, ce qui n’est pas totalement normal. Mais les puristes seront sans doute prêts à faire moins d’achats à côté pour se payer cette superbe édition esthétique, qui ne s’arrête pas là. En effet, en plus d’une traduction fluide et agréable malgré la quantité importante de textes, Tonkam s’offre le luxe d’adapter les onomatopées du manga. Un détail de plus en plus rare dans l’édition actuelle du manga en France, et que l’on applaudit des deux mains tant garder les originales aurait été lourd dans la lecture, la mangaka offrant suffisamment de choses à lire pour ne pas en rajouter. Enfin, un très bon premier tome pour une édition très agréable. Le petit plus ? Le marque-page, toujours apprécié dans une édition rigide et particulièrement « kawai ». Vivement la suite !