Parfum sucré du désir (le) - Actualité manga

Parfum sucré du désir (le) : Critiques

Renai Fragrance

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 17 Avril 2019

Après avoir été inaugurée en beauté en tout début d'année avec Métamorphose et Love Contest, deux récits diamétralement opposés et portés par deux auteurs de renom dans le hentai, la collection NihoNiba accueille en ce printemps 2019 son tout premier livre d'histoires courtes: Le parfum sucré du désir. De son nom original Koimitsu Fragrance, ce recueil est sorti au Japon en 2012 chez Wanimagazine, et il s'agit du tout premier livre relié de l'auteur Adumaren (ou Aduma Ren), un mangaka dont la carrière se poursuit très discrètement, ce premier recueil restant son unique publication papier professionnelle à ce jour.

Au programme de cet ouvrage d'un peu plus de 200 pages, 11 histoires courtes faisant pour la majorité 16 pages, que l'auteur a dessinées pendant ses 2 premières années de carrière (donc de 2010 à 2012, sans doute), et proposant diverses situations. Une jeune femme prête à tout pour retenir à la maison son cousin qui est sur le point de déménager, une employée de bureau qui n'arrive plus à résister à son envie de sauter sur le corps de son collègue dont elle adore l'odeur, un garçon perdu sur un île déserte qui finit par craquer sur sa seule compagne avec qui il peine à communiquer, une voisine un peu trop encombrante et provocante dans la chaleur de l'été, une nageuse trop stricte et agressive qu'il va falloir remettre à sa place, deux soubrettes adorant leur maître, une fille étrange dont le comportement et les seins énormes attirent son voisin de laverie, une apprentie peintre qui va devoir donner de sa personne pour progresser, etc...

La principale qualité de ces récits est sûrement ce qu'on en découvre dans les toutes premières pages: à chaque fois, l'auteur arrive au tout début à croquer une héroïne différentes dont le physique est plein de charme, ainsi que différentes petites situations pas toujours originales mais pouvant faire leur effet, avec entre autres la cousine/coloc négligée chez soi, la nageuse à la piscine, la découverte d'un autre moyen de communiquer sur l'île déserte, un plan à 3 avec les soubrettes, etc... Mais vous vous doutez bien qu'en seulement 16 pages pour quasiment tous les récits, Renaduma a rarement le temps d'exploiter réellement ce qu'il met en place, et ainsi l'auteur doit vraiment aller aller à l'essentiel, ça baise vite fait dès l'intro passée, et on reste donc souvent un peu sur sa faim concernant les ambiances initialement promises et les particularités de la personnalité de certaines filles. Pour résumer les choses: l'auteur, sur des bases parfois sympathiques, tombe finalement très vite dans de brefs moments coquins très classiques où ses quelques idées restent en surface. Par exemple, il y avait sûrement plus à faire concernant l'attirance de l'employée pour les odeurs, pour la nageuse désagréable ou pour le "langage du corps" que les deux échoués de l'île déserte pratiquent. A part ça, on notera régulièrement une tendance de l'auteur à faire en sorte que l'un des deux (ou trois, pour l'histoire des soubrettes) prenne plus les devants que l'autre, et sur ce point il alterne entre femmes et hommes.

Sur le plan visuel Renaduma s'applique, ça se sent notamment dans le soin qu'il apporte au niveau des angles de vues, qui globalement se renouvellent assez. Mais on sent également que ces récits sont des oeuvres de jeunesse: les corps sont parfois légèrement inégaux, les trames sont régulièrement un peu grossières... Le principal problème vient toutefois des filles qui, si on leur enlève leurs coupes de cheveux toujours différentes, ont quasiment toujours les mêmes proportions (à quelques exceptions près, où les poitrines honnêtes laissent place à des formes plus généreuses... mais ne comptez jamais sur de petits seins), les mêmes visages et les mêmes expressions de plaisir très standard du genre.

Le parfum sucré du désir est donc un recueil assurément agréable à parcourir et assez soigné visuellement, mais finalement très lambda, classique dans ses différents petits récits ou Renaduma n'a jamais vraiment le temps d'exploiter ses idées les plus intéressantes.

L'édition, elle, est très belle, avec son grand format, sa jaquette soignée, ses 4 premières pages en couleurs et sa qualité très honnête de papier et d'impression. La traduction est honnête elle aussi, et on notera aussi en fin de volume une postface où l'auteur revient brièvement sur certaines histoires.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs