Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 11 Mars 2014
Venue du royaume de la magie, Punié la petite princesse doit vivre un an sur terre parmi les humains. Pleine de charme et de bonne humeur, la douce enfant rêve de fleurs et de petits oiseaux gazouillant dans le ciel bleu. Hélas, des jaloux et des méchants trouble-fête semblent bien décider à gâcher son bonheur ! Pour leur prouver sa gentillesse, la pauvre petite Punié devra retrousser ses manches et leur briser le dos à mains nues.
Peut être vous rappelez vous de Dai-Taho Toge, anime paru dans la même époque que Dokuro-Chan chez Anima, les deux étant populaires pour leur aspect "mignon tout plein" alors qu'ils sont en réalité des animes gores à souhait ! Et bien en 2006 Kurokawa nous avait fait le plaisir d'éditer justement le manga d'où vient Dai-Maho Toge, nommé Panzer Princess Punié. Petit fait notoire : le manga fait 4 tomes au Japon mais l'éditeur français a préféré sortir uniquement le premier volume en le faisant passer pour un one-shot. Autant vous dire donc que ce volet ne termine en rien la série, bien que celle-ci se contente d'enchaîner diverses situations comiques par chapitre.
Tout au long de ce manga nous suivons donc la princesse Punié, petite fille toute mignonne venue du pays de la magie qui vient faire un voyage d'un an sur Terre en tant qu'épreuve pour devenir la nouvelle reine de son pays. Celle-ci va donc s'inscrire à l'école et apprendre à vivre sur sa nouvelle planète; mais si Punié a tout de l'idole qui plait aux garçons, elle est également une combattante hors paire qui n'hésite pas à exploser les articulations de ses adversaires ! Mais malgré ce fait, son adoration face aux garçons de sa classe énerve la "Boss", chef d'un clan de filles qui n'a strictement rien de féminin...
Panzer Princess Punié, c'est donc typiquement ce genre de manga débile et improbable à prendre au second degré. Les personnages le sont tout autant, il n'y a qu'à voir le clan de la "Boss" où les filles semblent plus sortir d'un film d'horreur qu'autre chose; il en est de même avec la seule amie de Punié qui est une fan carrément accro des trains (pourquoi pas...) ou encore Patayan, petit animal tout mignon et mascotte de Punié, qui en réalité ne cherche qu'à la tuer et est un genre de boss de la mafia dans son village des choupinimaux. Bref, le tableau est dressé, on a la de la comédie bien barrée.
Chaque chapitre met donc en scène notre princesse qui tente de s'immerger dans cette école en cherchant à devenir la déléguée de classe par exemple ou bien en participant à la fête de son établissement. Et chaque chapitre propose le même dénouement : ça commence de manière toute mignonne pour finir dans un affrontement où la princesse devient une tout autre personne et brise des nuques et des coudes comme elle respire !
Alors oui, nous avons un manga quand même drôle car il va dans le n'importe quoi, mais au final il perd de sa saveur vers la fin car le tout reste quand même très similaire, et les chapitres se ressemblent grandement, la mise en scène est toujours la même et finit presque par lasser. Et comme dit précédemment l'éditeur n'a publié que le premier tome, l'histoire ne se conclut donc pas ici (alors qu'on a quand même droit à un bref résumé des situations qui devraient se passer dans le tome suivant).
Voici donc ce qu'il se passe dans ce one-shot : ça part dans le n'importe quoi, c'est drôle mais répétitif. Cela rentre justement dans la veine de l'auteur, à qui l'on doit Keishicho 24 et Heaven Eleven qui étaient tout aussi débiles ! Notons aussi que le dessin s'avère plutôt moyen, surtout si l'on a déjà vu l'anime qui lui est d'une bien meilleure qualité graphique.
L'édition elle est bonne dans l'ensemble, avec rien de spécial à signaler, excepté donc le fait de parler du tome suivant alors qu'il n'y en aura eu aucun autre de paru à ce jour.
Un manga drôle qui plaira sans doute aux non initiés du genre, mais qui n'est pas non plus transcendant et dont on trouve bien mieux dans le même style.