Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 12 Septembre 2011
Après un tome 8 qui avait notamment approfondi un peu plus le personnage d'Echo, Jun Mochizuki débute ce neuvième volume de manière percutante, en nous présentant un peu plus la personnalité torturée de celle-ci et le destin tragique que son maître Vincent Nightray lui réservait. Un moment rendu d'autant plus intense et poignant que l'on avait appris à s'attacher à Echo.
La suite du volume part sur d'autres considérations sans pour autant faire baisser la tension, bien au contraire.
Rendu confus par les paroles de son frère, Gilbert ne sait plus comment réagir vis à vis d'Alice, directement responsable du danger que court son maître Oz, mais à laquelle il s'est désormais attaché. Alors que ce cruel dilemme reste exploité de manière somme toute assez basique, la mangaka accélère un rythme déjà soutenu en amenant Oz, Alice et Gil à se rendre directement à Sablier, le lieu où tout a commencé. Ainsi se dévoile devant eux les réalités d'une ville laissée en partie à l'abandon, communiquant directement avec l'Abysse, et où nos héros retrouvent avec surprise plusieurs têtes bien connues, qu'elles soient alliées ou ennemies...
Chutant aux portes de l'Abysse, nos héros se retrouvent pris dans une illusion du passé qui va commencer à lever bien des choses sur la tragédie de Sablier... Qui était exactement Glen Baskerville ? Quelle était sa relation exacte avec Jack Vessalius ? Et quel lien reliait ces deux personnages à l'Alice du passé ? Autant de mystères qui commencent à se lever, alors que, dans la réalité présente, la situation s'envenime autour de certains alliés et ennemis...
Ainsi, sans jamais trahir le rythme soutenu qu'elle s'est imposée et qui dévoile les choses sans temps mort, Jun Mochizuki commence ici à lever le voile sur plusieurs éléments-clés, jonglant habilement entre passé et présent pour faire monter la tension. Le tout reste encore assez superficiel dans les révélations, qui n'arrivent que par bribes, mais annonce une suite intense, qu'il nous tarde d'avoir entre les mains.