Pandala Vol.1 - Actualité manga

Pandala Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Avril 2014

Issue du MMORPG Dofus, la région de Pandala, la plus exotique du Monde des Douze, a fait l'objet d'une série en trois tomes parus entre 2007 et 2009. Revenons quelques instants sur cette série si atypique qui mérite à coup sûr un petit coup d'œil.

Ce titre nous invite à suivre le jeune Pandhravan au sein de l'île de Pandala qui, suite à l'attaque de son village, a perdu sa famille. Le seul indice dont il dispose après cet assaut est la moitié d'un médaillon que son père a eu le temps d'arracher à ses agresseurs avant de mourir. Notre héros va donc parcourir l'île de Pandala en quête de vengeance mais il se rendra compte assez vite qu'il est bien trop petit et trop faible pour faire face à la dure réalité de la vie. Par chance, sa route croisera celle de Pandawasta qui va le recueillir et lui apprendre à se battre contre les dangers de Pandala.

Ce qui interpelle dès les premières pages de l'ouvrage c'est la non-présence de dialogues et d'onomatopées au sein du récit, Bernard Hottin et Tot préférant laisser libre court à l'imagination du lecteur. Ce procédé rappelle celui du manga Gon qui mettait en scène lui aussi un petit animal (en l’occurrence un petit dinosaure) confronté à la dureté du monde extérieur. Comme ce dernier, Pandala arrive à charmer le lecteur et ce, dès les premières planches. L'absence de bulles de texte ne nuit à aucun moment à la compréhension de l'histoire car les auteurs maîtrisent parfaitement la narration et arrivent à donner une forte charge émotionnelle aux illustrations de leur conte. Cette bande dessinée ne se lit pas, elle se vit, elle se contemple car chaque image est traitée comme un petit tableau, une petite œuvre d'art qui mérite toute notre attention.

Par ailleurs, les décors sont traités dans un style aquarellé très agréable à l’œil. Ils vont de pair avec l'atmosphère qui se dégage lors de la lecture, qui est tellement envoûtante, onirique et poétique qu'elle laissera le lecteur songeur pendant de nombreuses heures. L'histoire de Pandala est à la hauteur des dessins qui l'accompagne : à la fois subtile et forte, elle sait réserver des surprises là où on les attend le mois. On s'attachera sans peine aux personnages dont le passé tortueux participe largement à donner une dimension toute autre à leur caractère. Leur crédibilité s'en retrouve, elle aussi, très amplifiée.

En définitive, le choix de Bernard Hottin concernant la non présence de dialogues est très intelligent car il a réussi le tour de force de faire un ouvrage qui, tout en étant muet, communique énormément avec le lecteur. Un excellent moment de lecture, voilà ce qu'est ce premier volume de Pandala.
 

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kimi
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs