Overlord Vol.9 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Avril 2019

Chronique 2
  
Tandis que l'organisation mafieuse des Huit Doigts règle ses petites affaires et qu'Ainz prépare le terrain pour la suite de ses plans dans le rôle de Momon l'aventurier, Sebas, en compagnie de Solution, a entamé la tâche que le seigneur de Nazarick lui a confiée: infiltrer la société humaine, et plus spécifiquement la capitale du Royaume de Re-Estize, afin d'en prendre connaissance et de récolter des informations. Seulement, entre ses promenades dans les rues ou ses visites de guildes, le majordome de Nazarick finit par tomber nez à nez sur le corps évanoui d'une femme qui dépérit à vue d'oeil, visiblement très malade. En décidant de sa propre initiative de racheter cette catin humaine à son employé peu scrupuleux, il ne sait pas encore qu'il vient de faire le premier pas vers de graves problèmes liés aux Huit Doigts...

Evoqué à déjà quelques reprises au fil de l'oeuvre, Sebas Tian fait donc enfin sa réelle entrée en scène dans Overlord, avec pour tâche d'accomplir une mission d'infiltration pour Ainz. Et le moins que l'on puisse dire est que ce personnage s'avère plutôt attachant, d'autant plus que son allure de majordome mûr à l'anglaise, à l'allure droite et digne, est séduisante, et qu'il se démarque un peu de la plupart des autres personnages de la série qui gravitent autour d'Ainz de par sa manière de considérer les humains ainsi que le choix personnel qu'il fait en sauvant la prostituée au bord de la mort, Tuare.

Mais ce choix personnel risque de ne pas être sans conséquences, et Sebas en a conscience. En temps normal, et suivant les directives d'Ainz, jamais il n'aurait fallu sauver cette simple humaine, et même Solution ne cesse de le lui faire remarquer. Sebas, à quelques reprises, s'interroge lui-même: pourquoi donc a-t-il fait le choix de venir en aide à Tuare, au risque d'aller à l'encontre des ordres d'Ainz et de s'attirer des problèmes ?

On suit avec un certain intérêt Sebas, que ce soit dans ses doutes, ou dans ses choix qui ont beaucoup de bonté et où il va jusqu'à rassurer et consoler Tuare qui est désormais sa protégée...mais également dans l'opposition muette qu'il montre envers les ordres d'Ainz en allant même jusqu'à chercher des excuses pour ne pas dire ce qui s'est passé à son maître. Et, enfin, dans son opposition aux ennemis qui apparaissent dans la dernière partie du volume et qui n'annoncent rien de bon, le majordome ayant lui-même conscience qu'au moindre faux pas face à ceux-là, tout sera perdu.

Le volume se lit donc tout seul, avec intérêt... mais malheureusement, il tend à se perdre un peu trop autour de Sebas. A force de vouloir se concentrer surtout sur le sauvetage de Tuare et ses conséquences, le récit en arrive à mettre totalement de côté la découverte de la ville et de la société humaine. Pire, certains moments donnent l'impression de se répéter inutilement, quand Sebas doute sur ce qu'il fait et quand Solution lui fait des remarques.

Le tome paraît donc un peu longuet par instants et pas assez enrichissant du côté de l'univers global, mais il fait assez bien son office pour le reste, et parvient sans mal à accentuer une petite tension et les enjeux dans sa dernière partie, jusqu'à susciter une réelle curiosité quant à la suite.
  
  
Chronique 1
  
Sebas, serviteur d'Ainz Ooal Gown, a lui aussi reçu la mission de s'infiltrer parmi la société humaine pour glaner des informations. Mais, bien que fidèle à son maître, sa véritable nature le rattrape lorsqu'il croise la route d'une jeune femme en piteux état, visiblement violentée par son supérieur. Sebas ne peut rester sans rien faire et décide de prêter assistance à la demoiselle, même si cela va à l'encontre de sa mission et attire l’œil de l'organisation des Huit Doigts sur lui...

Personnage bien énigmatique et en retrait depuis le début de la série, Sebas entre en scène avec ce neuvième volume d'Overlord. C'est l'occasion de faire sa connaissance, et on y découvre un archétype bien maîtrisé du majordome aux allures anglaises. Sebas est noble, attachant et charismatique, ce qui en fait un personnage très différent des autres, au sein de la série.

Ainsi, la quasi totalité du tome s'étend sur sa rencontre avec la jeune Tuare, comment il va la sauver, et les répercussions qu'auront son geste. A partir d'une situation assez simple, le récit se dirige vers quelque chose de plus complexe, et surtout en lien avec les nouveaux éléments présentés dans le tome précédent. La menace de l'organisation des Huit Doigts se fait sentir et, même si on ne se rend pas encore bien compte de sa puissance, pourrait représenter un adversaire pour Ainz et son armée. Le tome se révèle alors intéressant pour deux de ses facettes : toute l'introduction de Sebas d'une part, et sa manière de préparer le terrain pour la suite d'autre part. La fin du volume est d'ailleurs assez explicite : on ne dirige peut-être vers une suite un peu plus riche en tension, chose qu'on aimerait volontiers retrouver dans Overlord.

Finalement, le principal bémol de cet opus sera de s'étendre exclusivement de cette situation, en boudant tout le reste de la série. Certes, on retrouve Ainz sous l'identité de l'aventurier Momonga, ce qui permet d'expliquer un peu ce que fait l'Overlord de son côté, mais cet aspect manque encore de précisions. Là aussi, on s'en remet à la suite pour apporter un peu plus de pertinence du côté du protagoniste, mais aussi en ce qui concerne l'organisation des Huit Doigts dont il est difficile d'imaginer la véritable force, pour le moment.

En résulte un neuvième tome globalement très divertissant, plus léger que le précédent en terme de développement de l'univers, mais qui manque de densité à force de trop se concentrer sur Sebas. Reste que le nouvel arc qui se dessine s'annonce finalement prometteur, et on reste très curieux de voir quelles seront les répercussions du majordome sur les plans d'Ainz. Se dirige-t-on vers un affrontement contre l'organisation ennemie ? On attend, avec une certaine hâte, d'avoir la réponse.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

13 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13.5 20
Note de la rédaction