Overlord Vol.15 : Critiques

Après plus d'un an attente (le tome 14 état paru dans notre langue en octobre 2021), l'adaptation manga d'Overlord a fait son retour en France avec son 15e opus au mois de janvier dernier, qui plus est pour suivre un rythme de parution plus soutenu afin de mieux se replonger dans les aventures d'Ainz: ainsi, tandis que le 16e volume est sorti en mars, le tome 17 est quant à lui attendu le 30 juin.

On retrouve Ainz alors qu'il s'impliquait discrètement dans les affaire du village de Carne, alors menacé par un danger provenant de la Grande Forêt où Hamsuke servait autrefois de gardien. Epaulé par Aura, le squelettique nécromancien fait face aux trolls menés par Gu, ce dernier n'en menant pas large au point de faire preuve de lâcheté en rompant sa promesse de duel. Et après une issue aussi rapide que prévisible au vu des capacités de notre héros, l'heure est venue de veiller au bon renforcement de la protection autour du village, ce qui va passer par une personne avant tout: Enri, qui, depuis qu'elle mène les gobelins et a montré ses capacités de meneuse pour protéger les habitants, a acquis une jolie notoriété parmi les siens, au point de se voir adresser une proposition qu'elle n'attendait clairement pas. Alors, sera-t-elle à la hauteur du poste que les siens veulent désormais, fort logiquement, lui confier ? Si, dans tout ceci, Ainz reste discret (comme souvent), il compte évidemment sur son envoyée Lupusregina pour lui faire son rapport: précédemment réprimandée par son maître à cause de son laxisme, cette dernière montre brièvement une personnalité contradictoire digne d'elle, entre l'attachement qu'elle a désormais pour ce village et son envie sadique de voir ses habitants morfler. Le rôle qu'elle prend lors d'une attaque sur Carne, bien qu'expéditif, et alors assez intéressant. Dans tout ça, Enri peut également compter sur l'indéfectible soutien de Nfi, jusqu'à nous laisser entrevoir encore un petit renforcement sentimental entre eux deux. Et il faut bien avouer que l'on se laisse prendre assez facilement au jeu, même si quelques clichés et considérations amoureuses un brin naïves nous éloignent encore un peu plus de l'atmosphère de dark fantasy poussée qui était promise par les débuts de l'oeuvre.

La suite du tome, elle, enclenche déjà une nouvelle étape, sans forcément soigner sa transition, ce qui est trop souvent le cas dans cette version manga et nuit parfois à l'immersion, tant on a alors l'impression que les choses s'enchaînent sans trop de consistance. Mais une fois cette impression passée, les nouveaux enjeux qui se dessinent se révèlent assez prometteurs, entre l'incursion dans l'Empire de Baharuth, l'attention que notre anti-héros attire toujours plus sous ses différentes identités, une mission d'exploration d'un tombeau n'ayant jamais été découvert, et le petit focus entamé sur la dénommée Arche, jeune mage de haut niveau dont on découvre déjà vite et assez bien les soucis personnels, et dont le parcours à venir saura normalement se faire poignant (celles et ceux étant à jour dans le light novel ou dans l'anime le savent déjà).