Otogi Matsuri Vol.12 : Critiques

Le combat final contre Rokujô Shigeomi et ses sbires menés par Kago bat son plein, et nos héros connaissent de très sérieuses difficultés. Tandis que Ezo et Kenji sont retenus prisonniers et qu'Irori est en fâcheuse posture, Yôsuke conclut un nouveau pacte avec Suzaku pour obtenir plus de flèches... et sacrifie le temps de vie qu'il lui reste, au grand désespoir de Yomogi, qui ne supporte plus de voir son ami tout porter sur ses épaules.
Puis l'heure est venue pour Yôsuke et Irori d'aller libérer Ezo et Kenji grâce à un subterfuge, avant que nos quatre héros n'affrontent réellement Shigeomi. Mais ce dernier est doté d'un mystérieux et dangereux pouvoir qui lui permet de tuer et de faire revenir à la vie à volonté... La situation s'annonce désespérante. Nos héros parviendront-ils à sauver la ville ?

Voici donc la conclusion d'Otogi Matsuri, l'une des excellentes séries de l'éditeur Doki-Doki. Action, action et encore action, voici comment peut se résumer la fin de la série. De ce point de vue là, le coup de crayon ultra précis, fluide et dynamique ainsi que le design bluffant et très varié des nombreux monstres de Jun'ya Inoue fait à nouveau des merveilles. Et pour combler définitivement le lecteur, chacun des quatre combattants joue un véritable rôle dans le combat, et le pouvoir de Shigeomi est l'occasion pour l'auteur de nous offrir un nombre incalculable de retournements de situation imprévisibles. Peut-être un peu trop, d'ailleurs, car si l'on ne s'ennuie pas une seule seconde durant la lecture et que l'on est totalement happé par le récit, on a un peu l'impression que certains évènements auraient mérité d'être un peu plus approfondis, et on en vient à se dire qu'un ou deux chapitres supplémentaires n'auraient pas été de trop. D'autant que la toute fin paraît elle aussi légèrement précipitée, et surtout, un peu trop convenue, la faute à un ultime rebondissement, qui a malgré tout le mérite d'offrir enfin un vrai joli rôle à Yomogi, qui débarrasse la ville d'ennemis un peu inattendus.
Enfin, l'émotion est également au rendez-vous, et les histoires sentimentales, si elles sont finalement assez vite expédiées, trouvent malgré tout une issue tout en restant ouvertes.

Que retenir de ce dernier volume ? Que malgré un peu de précipitation et une fin trop convenue, il achève de bonne manière une série qui aura été un véritable régal d'un bout à l'autre, même si l'ambiance si particulière, un peu mystique, avait tendance à disparaître dans les derniers tomes. Assurément, Jun'ya Inoue a réalisé un coup de maître avec ce premier manga, et s'annonce comme un auteur à suivre de très près. Un grand merci à Doki-Doki de nous avoir fait découvrir ce talent en France !