Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 20 Juillet 2020
Après l'avoir croisée inopinément devant les toilettes des filles, Naoya a compris qu'il se fourvoie depuis le départ sur le sexe de Ko, qu'il pensait être un garçon au vu de son look et de sa passion vidéoludique... et suite à ça, le si innocent petit frère de Hirotaka ne sait absolument pas comment s'excuser auprès de son amie de la fac, d'autant plus que celle-ci l'évite, gênée d'avoir laissé ce malentendu s'installer et perdurer ! A présent, comment régler ce problème ? Après le 4e volume qui accentuait pas mal ce quiproquo qui existait depuis l'apparition de Ko dans l'oeuvre, comme souvent Fujita préfère plutôt distiller le problème en ne revenant pas tout de suite dessus ici: il faudra attendre un peu pls loin de le tome pour que la situation se décante, ce qui peut frustrer un peu sur le coup mais est assez logique dans le déroulement du récit. Mais une chose est sûre: les "excuses interposées" par le biais du jeu vidéo sont une excellente idée ! Forcément, vu qu'ils sont incapables de se dire la chose en face, il reste encore une forme de quiproquo sur la colère ou non de Ko (elle n'est pas du tout vexée, mais sa manière de répondre dans le jeu peut laisser penser le contraire), mais il reste que c'est une approche assez intéressante, en plus d'être drôle au vu des erreurs de frappe de Naoya.
En dehors de ça, la mangaka poursuit son récit sans faillir, en étant toujours aussi efficace dans ses idées, à commencer par un premier chapitre en couleur jouant avec sur l'image que renvoient nos 4 héros auprès de leurs collègues, puis sur certaines tentatives de Hirotaka de se rapprocher de sa chère petite amie Momose, cette otaku un peu puérile mais qu'il aime depuis longtemps en évitant de trop le montrer. Ici, cela passe par une sortie au cinéma pas totalement comme Hiro l'espérait mais qui donne quand même lieu à des moments aussi amusants (grâce à l'otakisme de Narumi) que tendres (d'autant que voir Hiro ainsi, ce n'est pas monnaie courante !), puis par une sortie à 4 dans un festival d'été qui n'échappe pas à quelques poncifs habituels (des bad boys prenant à parti Momose, etc) mais qui est vraiment chouette dans ce que nos héros montrent d'eux.
L'autre axe important du volume est sans nul doute l'arrivée du Comiket et, avec lui, de la fameuse initiation de Narumi au monde merveilleux du cosplay par Hanako. Pas mal de moments prêtent forcément à sourire: la joie fourbe de Hana à l'idée de faire tomber son amie dans sa passion, la crainte financière de Narumi d'avoir un centre d'intérêt supplémentaire (que otaku n'a jamais eu cette petite peur ?! ), le petit complexe de poitrine de cette dernière, la gaffe qu'elle fait en envoyant sa photo à la mauvaise personne... C'est rafraichissant, animé et donc assez fun, me^me s'il sera difficile de ne pas trouver tout ce passage finalement un peu succinct.
L'autre très légère déception, c'est le fait que Taro soit cette fois-ci un peu moins en vue. Mais il reste qu'après 5 volumes, Fujita ne manque toujours pas d'idées en exploitant très honnêtement son petit univers et, surtout, ses personnages qui régalent toujours autant dans leurs passion et leurs relations.