Orient - Samurai Quest Vol.7 - Actualité manga
Orient - Samurai Quest Vol.7 - Manga

Orient - Samurai Quest Vol.7 : Critiques

Orient

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Avril 2021

En vue de défaire le très puissant kishin Yamata no Orochi qui a pris possession de l'île d'Awaji, le clan Kanemaki a intégré l'alliance Uesugi, composée de très nombreux clans de bushis devant unir leurs forces pour vaincre l'ennemi. Séparé de ses deux partenaires habituels Kôjirô et Tsugumi, Musashi se retrouve au sein de la première division, celle chargé d'aller ouvrir la voie aux autres en vue de l'attaque contre le kishin. Mais avant cela, il faut que le groupe se prépare, et commence d'abord par choisir un chef. Toujours aussi décidé, Musashi se présente dans la lutte pour désigner le leader, mais doit se frotter à deux adversaires redoutables... pour quel résultat ?

Réponse dans un début de volume assez riche en action, mais surtout en leçons difficiles à accepter pour Musashi ! Certes, le petit combat contre Akihiro Shimazu, Katsumi Amako lui permet de tester les techniques que Jisai lui a apprises dans un vrai face-à-face... mais ce qu'il risque surtout de retenir de tout ça, c'est tout autre chose. Car ici, notre héros va devoir se frotter à ses limites, observer des possibilités qu'offrent les sabres kitetsu qu'il ne soupçonnait pas, prendre conscience de son inexpérience... et, surtout, l'accepter. Ne prenant pas la voie de la facilité pour son personnage principal, la mangaka Shinobu Ohtaka n'en fait pas un prodige connaissant immédiatement un grand destin, bien au contraire. Car Musashi échoue, connaît même un fort sentiment d'exclusion: on se moque de lui, on le dénigre car il a joué les prétentieux alors qu'il n'a aucune expérience et ignore encore beaucoup de choses, et même ses plus fidèles amis semblent l'avoir temporairement oublié en s'intégrant bien à leur division... Alors, saura-t-il faire la part des choses ?

Ici, c'est une véritable leçon d'humilité qu'il doit recevoir. Reconnaître ses limites, le fait qu'il ne soit pas encore du tout à la hauteur, pour mieux avancer par la suite. Une prise de conscience qui devra aussi passer, dès lors que le combat maritime commence, par une bonne observation des gens qui l'entourent. Il y a notamment Kanetatsu Naoe, ministre des affaires civiles et chef comptable du clan Uesugi, qui en combat montrera très bien sa différence de puissance. Par ailleurs, on notera qu'Ohtaka poursuit ici ses clins d'oeil historique puisque, à l'époque Sengoku, le dénommée Naoe Kanetsugu était l'un des plus fidèles sbires d'Uesugi Kenshin. Et puis il y a le cas de Shimazu, ce jeune homme très strict et implacable, ce commandant que notre héros voit d'abord presque comme quelqu'un de totalitaire dans sa manière de considérer les autres... mais qu'en est-il exactement ? Et pourquoi les autres acceptent-ils si facilement de se mettre à son service ? La réponse est intéressante, en mettant en lumière la capacité unique des humains à s'unir pour atteindre un but commun.

On a donc ici, au coeur de l'action, tout un travail convaincant sur Musashi et ses prises de conscience, même si Ohtaka étire un petit peu le trait par moments. Mais l'intérêt du tome ne se limite pas à cela. Visuellement, la grande ampleur de la bataille à venir permet déjà à la mangaka d'offrir quelques planches très intenses, avec en prime des designs monstrueux efficaces à souhait. Mais surtout, il y a le fait que, même si Musashi doit encore beaucoup progresser, il attire déjà à lui des convoitises toujours plus grandes de par sa possession de la Déesse Obsidienne, ce qui nous laisse même sur une toute fin de volume assez intense...
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs