Orient - Samurai Quest Vol.13 - Actualité manga
Orient - Samurai Quest Vol.13 - Manga

Orient - Samurai Quest Vol.13 : Critiques

Orient

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 06 Septembre 2022

Ce 13e volume d'Orient marque un certain tournant dans la série, non seulement parce qu'il vient mettre un point final au long et passionnant arc de l'île d'Awaji, mais aussi pour une tout autre raison: c'est effectivement à partir du premier chapitre de ce tome que l'oeuvre a changé de magazine de prépublication au Japon, en passant de l'hebdomadaire Shônen magazine de Kôdansha au mensuel Bessatsu Shônen Magazine, ce qui se ressent à travers deux choses. Tout d'abord, le changement de rythme de publication et de longueur pour les chapitres: Ohtaka dessine désormais un chapitre de 40-50 pages par mois, doit donc s'habituer à ce nouveau rythme, et ça se ressent un peu dans la dynamique apportée aux chapitres. Ensuite, l'autrice doit forcément refaire quelques brèves présentations, quelques petits rappels, dans le premier chapitre du tome, afin de ne pas trop perdre le lectorat du Bessatsu Shônen Magazine qui prendrait la série en cours de route. En somme, on sent alors qu'Ohtaka tâtonne un peu dans les premières dizaines de pages du présent volume, mais ça n'empêche pas celui-ci de rester prenant et clair, tant il offre un épilogue efficace à l'arc tout en relançant de plus belles les prochains enjeux.

Deux semaines sont passées depuis la fin de l'opération de reconquête de l'île d'Awaji, qui a abouti sur la défaite du kishin Yamato no Orochi et de Yatarô Inuda, le "père" de Michiru. Les troupes du bushis ont ainsi abattu l'un des quatre plus puissants kishin, ce qui revient à dire qu'ils ont obtenu un quart du kitetsu du pays, alors autant dire que la cérémonie de récompenses se doit d'être à la hauteur ! Et de Naotora Takeda à Kanetatsu Naoe en passant par l'escouade Shimazu, les personnes s'étant le plus illustrées sont joliment mises en valeur... y compris Musashi ! Car il va sans dire que, maintenant que son statut de réceptacle de la Déesse Obsidienne est confirmé et connu, les intérêts le concernant vont crescendo. Ce sera alors l'occasion pour notre héros, face à certaines propositions alléchantes de Uesugi et Takeda, d'affirmer de plus belle son désir de bâtir le plus grand clan de bushis avec ses compagnons Kôjirô et Tsugumi. Mais c'est surtout en fin de tome que les enjeux autour de notre héros remonteront en flèche, avec une réunion au sommet permettant d'enfin faire connaissance avec l'ensemble des cinq grands généraux, des figures où Ohtaka continue de s'inspirer de célèbres seigneurs de guerre de l'ère Sengoku au niveau des noms. Qui plus est, cette fin de volume semble mettre plus que jamais Kôjirô face à son désir de découvrir la vérité sur le passé de son père, Jisai Kanemaki.

Avant d'en arriver là, le milieu de tome est loin d'être inintéressant, essentiellement en se focalisant sur deux personnages en particulier. D'un côté, Katsumi Amako, qui se retrouve dans une situation plus qu'inquiétante et cruciale au vu des agissements de la confrérie de l'obsidienne. Et de l'autre côté, le cas de Michiru, que Musashi a tant souhaité sauver, pour une issue logique, inéluctable, également très touchante, l'autrice ayant ici le mérite de ne pas tomber dans la facilité et de bien cristalliser la place que Michiru a pour notre héros. Alors saura-t-il, sur la longueur, donner un sens à la vie de la jeune fille ?

Ajoutons à ça quelques petites notes d'humour bienvenues (aaah, les petites crises de jalousie et gaffes de Tsugumi), et on obtient un tome de transition tout à fait convaincant, offrant un bel épilogue à l'arc d'Awaji tout en relançant très bien nombre d'enjeux.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs