One-Punch Man Vol.29 : Critiques

Chronique 2 :

Tatsumaki a puisé au fond d'elle même pour venir à bout de son adversaire tout en protégeant les héros...mais le combat est loin d'être terminé! Il reste plusieurs lieutenants de l'association des monstres et ils sont désormais à la surface...alors que Saitama est lui toujours sous terre.
Face à lui apparaît Blast, le plus puissant des héros dont les objectifs sont toujours flous.
Alors que certains héros rejoignent le combat tel que Master Marcel, il devient de plus en plus violent et intense !

Cette phase de lutte contre l'association des monstres n'en finit pas... je ne sais pas depuis combien de temps on y est, je n'ai pas pris la peine de vérifier mais cela semble interminable, et si globalement cela reste prenant et satisfaisant, cela n'avance pas, on a presque le sentiment que tome après tome la situation n'évolue pas. Alors certes le combat s'est déplacé, mais on retrouve les mêmes personnages, les mêmes antagonistes qu'il y a de cela dix tomes... et toujours un Saitama que les auteurs gardent loin du conflit pour pouvoir justement étirer cette partie encore davantage.

Parmi les faits notables de ce tome on a donc Blast qui entre enfin en scène mais pour repartir aussi vite qu'il est apparu. Il nous sort un truc énigmatique et salut...rendez vous dans dix tomes !
On a cinq lieutenants qui arrivent à la surface et commencent un carnage... un des héros qui avait été mis en avant va d'ailleurs étonnamment en faire les frais... on ne pensait pas voir un personnage de cette ampleur mourir de la sorte, mais au moins cela apporte quelque chose de vraiment stimulant, une vraie surprise.
Et on assiste au retour de certains héros qui étaient sur la touche depuis un moment comme Master Marcel et BatteMan! Vont ils jouer un rôle important ou faire de la figuration ? Difficile à dire, même si pour ma part je ne miserais pas grand chose sur Master Marcel.

Plus de la moitié du volume va donc s'intéresser aux affrontements entre les héros de rang S restants dont les nouveaux venus contres les lieutenants qui font leur retour également... et pendant ce temps pas de Garoh et un Saitama qui fait de la figuration.

Un tome comme les précédents, sympa, qui se lit vite et bien, on y prend un certain plaisir mais cela n'apporte rien et n'a rien de transcendant... On l’oublie aussi vite qu'on la consommé.


Chronique 1 :

Continuant d'errer dans les souterrains de l'Association des monstres, Saitama, Flashy Flash et Mirette voient apparaître devant eux nul autre que Blast, le numéro 1 de la classe S, venu chercher un étrange cube. Dans quel but ? Il faudra attendre pour le découvrir puisque, même s'il apparaît enfin concrètement dans le récit et s'affiche même sur la jaquette, Blast s'éclipse aussi vite qu'il est apparu, en nous laissant dans un mélange de frustration et de curiosité pour la suite du récit.

En attendant, à la surface la bataille continue de faire rage entre les héros et les derniers représentants de l'Association des monstres. Pendant que Tatsumaki continue de tout donner dans les airs en arrivant à un stade d'épuisement critique, les lieutenants monstrueux surgissent pour essayer d'éliminer les combattants humains, parfois dans le plus grand sadisme. C'est ainsi que ce volume voit se poursuivre la grande bataille sur différents plans parallèles, principalement en se focalisant sur la lutte contre Eau Minérale Naturelle Dévian (toujours le meilleur jeu de mots de toute la série), Commandant Cheum (sans doute le plus cruel de tous), Empereur Vanupieds, Mâchoire et les Noirozoïdes (assez drôles dans certaines de leurs mimiques et poses).

Ces combats, Yûsuke Murata les rend assez prenants, non seulement parce que son intensité graphique est toujours au rendez-vous, mais aussi parce que certains élans de violence se font un poil plus gores que d'habitude (quelques démembrements et viscères à l'air sont au programme) en laissant une part de doute quant à la survie de tous les héros, et enfin parce qu'énormément de héros croisés au fil des tomes répondent présents, entre ceux de classe S, ceux qui reviennent de blessure, ceux qui accomplissaient d'autres missions en parallèle (comme sauver Chenapon et Falot). Si bien que, comme le dit un certain personnage, c'est peut-être la première fois qu'autant de héros coopèrent dans un même but, en particulier dans le cas des classe S qui ont généralement un trop grand orgueil pour ça. La grande qualité de Murata est de ne jamais nous perdre dans l'alternance des points de vue et des combats, rendant le divertissement toujours aussi limpide. Cependant, est-ce que tout ceci suffit à satisfaire totalement ?

A vrai dire, le bât blesse un peu au niveau de la réponse à cette question, car une constatation assez régulière dans l'oeuvre s'impose encore: c'est long, c'est très long, ça se rallonge parfois pour trois fois rien, et c'est quelque chose qui se ressent aussi dans certaines phases d'action qui, bien que toujours limpides et intenses, sont moins recherchées dans leur mise en scène. Il faut aussi avouer que, même s'il y a un plaisir à voir les héros coopérer, Fubuki s'affirmer peu à peu en leader, et elle et Tatsumaki faire valoir leur lien sororal très fort (ce qui nous vaut même un joli sourire doux de notre chère Tornade Tragique, chose suffisamment rare pour mérite d'être signalée), il n'y a rien de spécialement nouveau sur ces différents points par rapport aux quelques tomes précédents.

A l'arrivée, le travail narratif et visuel de Murata fait que l'on ne s'ennuie jamais, et donc que le divertissement reste assuré. Cependant, à l'exception de quelques éléments de suspense et de mystère (parfois trop vite passés en revue, en plus, à l'image du suspense sur le sort de certains héros qui est très vite évacué), le fait est que l'on sent de plus en plus les rallonges de cet interminable arc, oscillant entre le très bon (coucou le tome 28) et le sympathique sans plus, ce 29e opus faisant plutôt partie de la deuxième catégorie.