On Doorstep - Actualité manga

On Doorstep : Critiques

On Doorstep

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Janvier 2019

Avec On Doorstep, les éditions Taifu Comics nous proposent de découvrir en France une nouvelle mangaka: CTK, également nommée Chongtak, une artiste d'origine coréenne. Publié en 2016-2017 aux éditions Libre Shuppan, le one-shot ici présent est sa première oeuvre parue au Japon.


Toutefois, pas de Japon ou de Corée dans cette histoire, qui nous plonge à New York, où Jimmy, un pickpocket, se faire prendre la main dans le sac par un certain Reese alors qu'il tentait de voler un portefeuille dans les transports en commun. Alors que Jimmy se voit déjà livré à la police, Reese, étonnamment, choisit de lui laisser une chance, et, pour dédommager son acte, lui propose de travailler une journée dans la librairie où il est lui-même employé. C'est avec des émotions contrastées que Jimmy s'exécute: d'un côté il est intrigué par le comportement de Reese, mais d'un autre côté il a en lui un désir de vengeance qui le pousse à entrer chez lui par effraction. Mais ce qu'il découvre n'est pas forcément bon pour lui: Reese est un ancien policier. Alors, pourquoi ne l'a-t-il pas livré ? Pourquoi a-t-il quitté la police ? Alors qu'en tant que petit bandit il devrait éviter de trop se rapprocher d'un homme comme Reese, Jimmy a envie d'en savoir plus...


Sur des bases qui parviennent à être un brin intrigantes grâce au duo plutôt mal assorti que forment Jimmy et Reese, CTK développe un petit scénario qui est finalement très convenu, en n'exploitant qu'en surface, de manière très lisse, succincte et rapide, le désir de Jimmy d'en apprendre plus sur Reese. Ainsi, même si le background des deux personnages possèdent quelques idées intéressantes, notamment via des traumatismes du passé, il n'y a rien de réellement travaillé, et on se contente alors surtout de suivre une histoire dont la tournure sentimentale est très classique. Classique, mais pas déplaisante, car même si les évolutions sentimentales vont vraiment vite et n'expliquent pas beaucoup comment les personnages s'éprennent l'un de l'autre, il faut avouer que Jimmy et Reese ont pour eux des traits de caractère assez réussis.


Visuellement, on aimera ou non le style de CTK. Ses personnages, bien qu'un peu monolithiques, ont une certaines allure, et certaines expressions faciales, surtout grâce aux yeux, dégagent de la force malgré des contours parfois irréguliers. Le découpage est classique, mais assez soigné, tout comme la mise en scène qui fait son office sans réels coups d'éclat, mais en jouant efficacement sur les visages, les décors sont souvent assez minimes, et les trames sont tantôt bien appliquées en apportant plus de profondeur, tantôt très basique.


Notons également qu'après un peu plus de 150 pages, On Doorstep cède sa place à une nouvelle de 27 pages, Lucky Bill/Lucky Drinker, se passant elle aussi à New York, et étant plutôt sympathique à suivre malgré son aspect très convenu.


Côté édition, on a connu Taifu Comics meilleur. Qu'on ne s'y trompe pas, l'ensemble reste quand même assez qualitatif avec un papier épais et sans transparence, une première page en couleur, et une traduction soignée de la part de Margot Maillac. Mais on peut regretter plusieurs problèmes de moirage dans l'impression, ou encore des marges blanches inutilement grandes (peut-être un reste de l'édition japonaise ?)


Au final, On Doorstep n'est pas déplaisant à parcourir, mais reste très convenu et manque d'envergure, au risque de se noyer un peu dans la masse.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs