Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 05 Août 2011
Reprenant la même structure que son ainé, ce second volume de L'ombre et le feu nous invite à découvrir la sexualité chinoise à travers 4 histoires différentes. Cette fois-ci, se sont Ke Da, Chu Mi, Cao R. et Fang Yiu qui sont à la réalisation. Deux soeurs prêtes à tout pour pouvoir rester ensemble, une jeune femme ne voulant pas s'abandonner à un bien triste destin, une séductrice aux diaboliques machinations,... Une fois encore, le programme est varié tout en se centrant sur un érotisme raffiné.
Par contre, et c'est bien dommage, nettement moins de repères historiques nous sont ici donnés. On ne sait donc pas vraiment quand ni où exactement sont censées se dérouler ces différentes histoires. C'était pourtant bien là l'un des aspects les plus intéressants du premier opus. En contrepartie, on aura l'occasion de découvrir maintes expressions chinoises liées à l'amour ou termes le désignant. Finalement, ce sera tout autant appréciable. Au niveau des intrigues mises en place, on rejoint au contraire ce qui se faisait déjà précédemment, à savoir des scenarii souvent épurés où l'attention est surtout focalisée sur le ou les principaux protagonistes de celui-ci, sans qu'ils parviennent véritablement à nous émouvoir un minimum pour autant. Il n'y a que la dernière des quatre réalisations qui se montrera réellement convaincante même si elle reste sans grandes surprises.
Au niveau graphique, par contre, c'est avant tout la deuxième qui tire son épingle du jeu, dessinée par Chu Mi. Les teintes sont douces et envoutantes, les contours appuyés et l'ensemble confère à merveille l'ambiance mystique de finit par ressortir de sa création. Les trois autres, par contre, rentrent un peu plus dans le rang en offrant quelque chose de réussi, c'est certain, mais aussi et surtout de plus quelconque. Dommage, surtout quand on connait la qualité habituelle des colorisations chinoises.
Globalement, ce second tome de L'ombre et le feu se place donc un cran en dessous du premier. Les différents auteurs se concentrent avant tout sur les relations intimes entre les individus et oublient quelque peu de soigner le décor qui faisait justement la particularité de la série. Ceci dit, la lecture, rapide, reste des plus agréables.