Olympos Vol.1 - Actualité manga

Olympos Vol.1 : Critiques

Olimpos

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 03 Juin 2013

En 2011 Tonkam lançait une nouvelle collection dans son catalogue : Shonen Girl. Derrière ce nom particulier (rappelons que "shonen" désigne les mangas visant à la base un public masculin) se cache une signification précise, des mangas d'aventure reprenant les codes des shonens mais tout cela visant un public féminin, avec donc des personnages s'apparentant plus à ce qui pourrait plaire à la gente féminine. De nombreuses oeuvres désormais populaires surfent sur cette vague, on peut citer par exemple les plus connues tel Pandora Hearts ou encore Black Buttler.
Les codes de ce genre nouveau sont donc des aventures dont les relations entre les personnages prennent une place très importante, des héros masculins à l'allure d'éphèbe et un style de dessin très pointilleux sur tout ce qui est vêtement, expression du visage, etc...

C'est ainsi qu'il y a un an Tonkam a fait arriver dans nos contrées Aki, une auteur assez populaire au Japon et naviguant sur ce genre, ceci par le biais d'Olympos, courte série de deux volumes avec pour toile de fond la mythologie grecque.

Aki revisite donc cette mythologie plutôt rare en manga (difficile de citer un autre manga que Saint Seiya qui s'en inspire) à sa sauce en redessinant les dieux les plus connus à savoir Zeus, Poséidon, Hadès ou encore Apollon. L'histoire nous entraîne à suivre Heinz (pas le ketchup hein !), un jeune garçon qui prie les dieux chaque jour pour voir son rêve se réaliser : se marier avec Mina. Un jour où celui-ci priait tranquillement, voilà qu'Apollon apparaît devant lui pour lui proposer un marché : s'il arrive à libérer Ganymède, un humain prisonnier dans le Jardin de Zeus, il exaucera son voeu. Heinz accepte de ce pas mais peut-on vraiment faire confiance à Apollon...?

Aki tente de répondre à cette question par le biais de son manga : que font les dieux quand ils s'ennuient ? Et malheureusement, force est de constater que tout comme ces dieux...nous nous ennuyons à la lecture. Pour tout dire nous avons ici affaire à un genre de huit clos, tout le tome se passe dans le même lieu avec les mêmes personnages, conversationnant entre eux afin d'en savoir un peu plus l'un sur l'autre. Le récit démarre très vite, trop même sans qu'on ait le temps de cerner un minimum les personnages : c'est un parti pris mais ici il faut avouer que cela rend le tout un poil déconcertant. Le problème est en fait que l'auteur a du mal à rendre son récit vraiment intéressant : on se retrouve avec deux personnages qui tentent de se faire la morale, avec quelques entrées en scènes parfois d'Apollon venant faire ses discours toujours aussi moralisateurs. Et voilà. Il ne se passe pas grand chose d'autre, et on a vite tourné autour du pot. Parfois ces derniers sont interrompus par l'entrée en scène d'un des 3 grands dieux (ceux cités plus haut), petit point assez remarquable car il est tout de même intéressant de voir comment l'auteur traite ces fortes têtes, mais excepté ceci le tout s'avère vraiment mou et manque d'ambition. Dommage car avec un tel synopsis on aurait pu facilement avoir quelque chose de plus palpitant et qui n'aurait pas eu peur de s'aventurer dans une histoire plus grande !

Malgré son scénario maladroit, il faut tout de même avouer que l'auteur se rattrape par son trait : avec un style entre shonen et shojo, Aki se débrouille à merveille pour nous offrir de jolies planches où seules quelques trames sont parfois mal gérées, sinon les apparitions en fanfare des personnages sont souvent un régal pour les yeux. On ne s'étonne pas de voir ce titre dans la collection Shonen Girl lorsque l'on apprend que le personnage sur la couverture est Apollon soit un homme alors qu'on aurait tendance à y voir une femme, qui plus est jolie en plus !

Enfin, notons que l'éditeur n'arrange pas son manga avec sa qualité d'édition... En effet, nombreuses sont les fautes d'orthographe et les tournures de phrase des plus étranges, le papier est assez transparent et enfin le prix trop élevé pour un manga de cette qualité là ! De quoi rebuter le lecteur lorsqu'on sait que l'intérieur est du même acabit...

Ainsi Olympos est une petite déception tant le tout est mou et manque d'ambition, on est très loin de réellement revisité la mythologie grecque et c'est vraiment dommage.
Un manga qui plaira pour ses dessins ainsi qu'aux amateurs de huit clos peut être, mais qui en ennuiera beaucoup d'autres...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs