Noragami Vol.9 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 26 Avril 2016

L'identité du Mage tentant de contrôler les Ayakashi est tombée : il s'agit de l'une des sept divinités du bonheur, Ebisu, contre qui les Cieux ne tardent pas à lancer une expédition punitive... Mais les autres divinités du bonheur, dont Bishamonten et le leader Ôkuninushi, l'entendent-ils ainsi ? Pendant que le monde divin s'agite, beaucoup ignorent encore qu'Ebisu est actuellement parti aux Enfers avec Yato et Nora, à la rencontre de la Reine de ce monde souterrain, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Hiyori...

Le petit suspense lié à la similitude physique entre la Reine des Enfers et Hiyori fait plus office de petit pétard mouillé qu'autre chose, mais cela n'entache aucunement la qualité d'un volume où Adachitoka parvient à exposer efficacement l'agitation qui anime les différents groupes de personnages. Ainsi, pendant que certaines divinités dont Bishamon montrent leur réticence concernant l'expédition punitive envers Ebisu, du côté de Hiyori les choses se font intéressantes aussi. Toujours aussi téméraire, la jeune fille part à la recherche d'une entrée vers les enfers, mais ne tarde pas à croiser la route d'une vieille connaissance... S'en suit un affrontement court mais intéressant pour ce qu'il met en exergue chez Yukine, à savoir son lien de confiance avec Yato. Mais la partie la plus intéressante reste celle où l'on suit Yato et Ebisu aux Enfers, face à la Reine des lieux, pour un résultats assez inquiétant, mais qui vaut surtout pour ce qu'il apporte de nuances sur un Ebisu qui devient plus attachant, voire humain. Même si c'est un peu rapide, Adachitoka parvient à développer efficacement ce personnages, sans tomber dans une surenchère, ce qui contribue beaucoup à rendre la fin de tome particulièrement forte.

L'intérêt principal de cet arc centré sur Ebisu est sans doute l'évocation de la condition parfois très difficile de divinité. Adachitoka avait entamé cela dans l'arc sur Bishamon, et le pousse plus loin ici. Que représente exactement la mort pour une divinité, étant donné que celle-ci sera amenés à renaître ? Chaque incarnation de la divinité a-t-elle alors sa propre identité ? A cela, il faut ajouter un univers de fond qui reste bien exploité, notamment via la réappropriation plus ou moins poussée de divers éléments de la mythologie religieuse, ou via l'évocation de certaines spécificités (par exemple, on ne peut jeter de sort à un nora dont on ne connaît pas le nom).

L'arc en cours s'avère décidément aussi intéressant que son prédécesseur, et après 9 tomes Adachitoka continue d'exploiter efficacement son récit, continuant de l'enrichir doucement mais sûrement.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction