Nodame Cantabile Vol.12 : Critiques

Après son stage de plusieurs mois, Chiaki revient enfin dans sa résidence parisienne et retrouve une Nodame... totalement à bout de forces ! Devant la difficulté des enseignements prodigués au conservatoires, et les remarques de son professeur, la jeune artiste semble baisser les bras, et Chiaki aura fort affaire pour la remotiver, tant par ses conseils avisés que par ses marques d'affection de plus en plus poussées. Mais ses efforts suffiront-ils pour que Nodame puisse remonter la pente ?

Après avoir montré dans le volume précédent toutes les failles qu'elle cache derrière son caractère exubérant, Nodame sort ici enfin de cette zone de turbulence et de son complexe d'infériorité en réaffirmant sa personnalité. Exit la théorie et les grands noms de la musiques, voici le retour de la suite moja-moja ! De quoi redonner confiance à Mr. Auclair, son professeur, ainsi qu'au lecteur qui réalise alors tout le potentiel enfoui de cette héroïne. Nodame pourra encore nous surprendre de nombreuses fois, même si dans ce volume, c'est pourtant Chiaki qui nous étonne le plus, avec des gestes d'amour totalement inhabituels. Le virtuose de la direction d'orchestre briserait-il lui aussi, peu à peu, sa carapace ?

La suite du tome est un peu moins enthousiasmante, avec une histoire annexe sur un peintre vivant dans le voisinage des pensionnaires de la résidence, et créant des tableaux reflétant leurs caractères respectifs. Si cet épisode permet une habile ouverture vers les autres univers artistiques classiques que sont la peinture ou la sculpture, on regrette que le passage soit aussi peu original et dispensable. Fort heureusement, la fin du volume corrige le tir avec le retour d'un personnage qui pourrait bien rompre l'harmonie naissante dans la relation entre nos deux protagonistes...

Loin des yeux, près du cœur : cet adage réadapté pour l'occasion convient pour décrire notre humeur à la sortie de la lecture de ce volume, qui, malgré des faiblesses évidentes, parvient toujours à nous rendre le sourire comme lorsque l'on retrouve de vieux amis. A l'instar d'un Chiaki se séparant plusieurs fois de sa belle pour partir vers d'autres tournées, Nodame Cantabile disparait et réapparait, de moins en moins fréquemment, avec toujours la crainte de l'éloignement des retrouvailles (trois mois, quatre mois,... combien de temps encore ?). Cela étant, le plaisir de lecture est toujours renouvelé, et en attendant la suite, l'œuvre reste dans un coin de notre esprit, tel un air de classique que l'on fredonne inconsciemment. La La La...