Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 24 Août 2021
Le mois d'août des éditions Kurokawa semble marqué par certains retours très longtemps attendus de séries de qualité: en plus de Yotsuba&!, c'est également Nobles Paysans qui a fait son retour, après pile trois années d'absence dans notre pays. Avec six volumes parus au Japon depuis le lancement de la série en 2008, la série biographique/autobiographique de Hiromu Arakawa conserve effectivement un rythme tranquille, avec une moyenne d'environ un tome tous les deux dans son pays d'origine, l'autrice poursuivant l'oeuvre un peu au gré de ses inspirations, quitte à la mettre en pause si besoin est, et en poursuivant ses autres projets en parallèle.
Est donc au programme ici, une nouvelle salve de 11 courts chapitres initialement prépubliés à rythme bimestriel dans le magazine japonais Wing entre février 2018 et octobre 2019. Soit autant d'occasion pour Arakawa d'évoquer, une nouvelle fois, un paquet de choses diverses et variés et qui, quasiment toujours, ont un rapport de près ou de loin avec son expérience de vie et de travail au sein de la ferme familiale avant qu'elle devienne mangaka.
Il pourra donc être question, au fil de ces environ 110 nouvelles pages de lecture assez bavarde, d'anecdotes tantôt presque flippantes (comme quand une agricultrice a glissé sur le tapis roulant d'une machine), de détails familiaux pas piqués des hannetons (le père de Hiromu Arakawa est décidément un authentique warrior), d'à-côtés paysans divers et variés (la musculature atypique à force de travail agricole et les limites de ces muscles, les clichés colportés par certains médias, les conséquences terribles du séisme de Hokkaidô de septembre 2018...), d'informations ou de moments de vie sur la famille Arakawa (avec notamment tout un passage où la mangaka essaie un peu de remonter dans la généalogie de sa famille de paysans, ou un autre sur le choix des parents de l'autrice d'arrêter l'élevage de vaches), d'informations sur la rigueur et les difficultés du travail à la ferme (les ennuis liés à la neige, etc)... et on pourrait continuer la liste longtemps.
Il y a toujours, alors, un côté "melting pot" à la lecture, Arakawa étant capable de partir d'un sujet à l'autre en un même chapitre, pour un résultat toujours aussi sympa. Il y a des choses potentiellement regrettables, venant surtout du fait que l'autrice n'aille pas forcément au fond de certains sujets, et que l'ensemble ne cherche pas vraiment la réflexion sur des thématiques qui pourraient pourtant être d'actualité (les problèmes du séisme, l'énergie solaire... sont finalement des choses qu'elle survole par rapport à leur importance). Mais d'un autre côté, il s'agit probablement d'un choix volontaire de la mangaka pour, toujours, conserver une ambiance assez légère... d'autant plus que l'humour reste omniprésent même dans les sujets plus "critiques", et que sur le plan comique l'autrice fait encore et toujours du très bon avec son style typique.
"Que diriez-vous d'examiner le rectum d'une vache avec un casque VR ?"
Pas de quoi bouder son plaisir, donc: retrouver Nobles paysans est, dans l'ensemble, un bonheur, où l'on ne s'ennuie jamais dans les blablas d'Arakawa. Et cela, même si l'on regrettera un nombre de petites coquilles d'inattention plus élevé qu'avant dans la traduction, certaines boulettes étant franchement grosses.
Est donc au programme ici, une nouvelle salve de 11 courts chapitres initialement prépubliés à rythme bimestriel dans le magazine japonais Wing entre février 2018 et octobre 2019. Soit autant d'occasion pour Arakawa d'évoquer, une nouvelle fois, un paquet de choses diverses et variés et qui, quasiment toujours, ont un rapport de près ou de loin avec son expérience de vie et de travail au sein de la ferme familiale avant qu'elle devienne mangaka.
Il pourra donc être question, au fil de ces environ 110 nouvelles pages de lecture assez bavarde, d'anecdotes tantôt presque flippantes (comme quand une agricultrice a glissé sur le tapis roulant d'une machine), de détails familiaux pas piqués des hannetons (le père de Hiromu Arakawa est décidément un authentique warrior), d'à-côtés paysans divers et variés (la musculature atypique à force de travail agricole et les limites de ces muscles, les clichés colportés par certains médias, les conséquences terribles du séisme de Hokkaidô de septembre 2018...), d'informations ou de moments de vie sur la famille Arakawa (avec notamment tout un passage où la mangaka essaie un peu de remonter dans la généalogie de sa famille de paysans, ou un autre sur le choix des parents de l'autrice d'arrêter l'élevage de vaches), d'informations sur la rigueur et les difficultés du travail à la ferme (les ennuis liés à la neige, etc)... et on pourrait continuer la liste longtemps.
Il y a toujours, alors, un côté "melting pot" à la lecture, Arakawa étant capable de partir d'un sujet à l'autre en un même chapitre, pour un résultat toujours aussi sympa. Il y a des choses potentiellement regrettables, venant surtout du fait que l'autrice n'aille pas forcément au fond de certains sujets, et que l'ensemble ne cherche pas vraiment la réflexion sur des thématiques qui pourraient pourtant être d'actualité (les problèmes du séisme, l'énergie solaire... sont finalement des choses qu'elle survole par rapport à leur importance). Mais d'un autre côté, il s'agit probablement d'un choix volontaire de la mangaka pour, toujours, conserver une ambiance assez légère... d'autant plus que l'humour reste omniprésent même dans les sujets plus "critiques", et que sur le plan comique l'autrice fait encore et toujours du très bon avec son style typique.
"Que diriez-vous d'examiner le rectum d'une vache avec un casque VR ?"
Pas de quoi bouder son plaisir, donc: retrouver Nobles paysans est, dans l'ensemble, un bonheur, où l'on ne s'ennuie jamais dans les blablas d'Arakawa. Et cela, même si l'on regrettera un nombre de petites coquilles d'inattention plus élevé qu'avant dans la traduction, certaines boulettes étant franchement grosses.
15/05/2025 
