Nobles Paysans Vol.5 : Critiques

Si en France sa publication a débuté en 2013, Nobles Paysans est une série qui, au Japon, atteint déjà ses dix années d'existence. Aussi, le cinquième volume de l'oeuvre, que l'on aura attendu plus d'un an et demi, s'ouvre sur un petit chapitre anniversaire pas piqué des hannetons, car Hiromu Arakawa, dans ses idées, n'est pas vraiment du genre à marquer le coup de façon classique ! Une fois cette introduction passée, on replonge avec grand plaisir dans ce récit de vie de la mangaka, centrée sur sa famille, sur la vie à la ferme familiale à Hokkaido, sur ses souvenirs...

Au programme, donc, 11 nouveaux chapitres plus un petit bonus, pour un total d'environ 110 pages toujours très bavardes et souvent drôles. La mangaka, pour ne pas lasser sur un sujet dont elle commence peut-être à avoir un peu fait le tour, sait diversifier les choses, en alternant entre les petits focus sur la vie de paysans, ses spécificités, ses difficultés et ses dangers, les anecdotes sur son entourage, les éléments de sa jeunesse plus ou moins lointaine au sein de la ferme, ses petites expériences personnelles rarement glorieuses... Mélangeant ainsi différents aspects ainsi que réalité et fiction, elle parvient encore à se renouveler tout en amusant beaucoup, son humour restant très authentique. Pas de quoi bouder son plaisir, donc, à condition de déguster la lecture à petites doses, au gré de 2-3 chapitres à la fois par exemple.

On appréciera toujours autant le travail d'édition de Kurokawa, notamment les petits détails amusants qui se glissent sur la jaquette, comme toujours. Tout comme on aimera la présence de 12 pages en couleur, 8 au début et 4 au milieu du volume. Enfin, n'oublions pas l'habituel petit flip book délicieusement débile (et donc hilarant) que la mangaka propose en bas à droite des pages !