Noble New World Adventures Vol.1 - Actualité manga
Noble New World Adventures Vol.1 - Manga

Noble New World Adventures Vol.1 : Critiques

Tensei Kizoku no Isekai Boukenroku ~Jichou wo Shiranai Kamigami no Shito~

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Août 2019

Après le très original et sympathique Dungeon of Black Company, les éditions Komikku s'offrent une nouvelle expérience dans un registre très en vogue depuis quelques années, l'isekai. Tellement en vogue qu'il faut bien avouer avoir l'impression de frôler l'overdose dans le genre, autant en manga qu'en anime, si bien qu'il apparaît de plus en plus délicat d'y offrir du neuf. Noble New World Adventures, adaptation manga du light novel (inédit en France) Tensei Kizoku no Isekai Boukenroku de Yashu, sera-t-elle alors capable de sortir du lot ?

Dans ce manga qui est la toute première publication française de Nini et qui a été lancé en 2018 dans le magazine Beat's de Mag Garden, on suit Kazuya, réincarné dans un monde fantasy après avoir été assassiné en protégeant deux jeunes filles d'un fou en pleine rue. Se retrouvant dans la peau d'un tout jeune enfant issu de la noblesse, Caïn Von Silford, il doit tout d'abord s'habituer à cette nouvelle vie... Mais à l'âge de 5 ans, son baptême lors duquel il doit recevoir la bénédiction d'un des dieux de ce monde turne étrangement: rencontrant les divinités, il a la surprise de voir que ceux-ci semblent avoir des projets bien précis pour lui... au point de recevoir la bénédiction de tous ! Le voici avec des aptitudes hors du commun, qu'il va devoir apprendre à contrôler pour occuper une place plus importante qu'il ne l'aurait cru dans cet autre univers...

Quand on est habitué à l'isekai, une chose frappe immanquablement à la lecture de ce pitch: il 'y a pas la moindre dose d'originalité. Et malheureusement, c'est un fait qui se confirme constamment à la lecture, tant ce premier tome coche un peu tous les poncifs du genre: un garçon qui meurt vite fait dans notre monde pour se réincarner dans un univers fantasy, qui s'adapte un peu trop facilement à cet autre monde sans se poser beaucoup de questions, qui découvre dès l'enfance qu'il est promis à un destin hors du commun, qui se retrouve très vite affublé de capacités hors du commun, qui devra apprendre à les maîtriser pour trouve rune place de choix dans ce monde... L'oeuvre semble vraiment cocher tous les clichés d'un isekai de base, et malheureusement ça ne s'arrête pas là, car Nini semble enchaîner les événements avec un peu trop de rapidité et de facilité, au point de ne pas dégager grand chose, si ce n'est quelques petites notes d'humour qui sont rigolotes sans aller chercher très loin. Il y a un côté un peu précipité dans tout ça, qui fait que la lecture manque pour l'instant d'ambiance, de réelle richesse, ou même des personnages intéressants. Par exemple, les deux jolies demoiselles apprenant la magie à notre héros ne sont, au final, que deux clichés sur pattes pour l'instant aucunement travaillés, sans personnalité, et n'ayant alors que peu d'intérêt. Dans ces conditions, on ne sait pour l'instant pas trop à quoi s'attacher dans ce début de série...

Et visuellement, on a une copie semblable à l'histoire et à l'univers: pas foncièrement déplaisant, mais manquant de personnalité. Nini a beau jouer sur un trait assez propre et parfois mignon, on a l'impression d'avoir déjà vu une infinité de fois ses designs et décors.

Si bien qu'au bout du compte, Noble New World Adventures, c'est ce qu'on craignait à la lecture du synopsis: un titre qui se lit gentiment, mais qui ne parvient pas à passionner tant il est lambda sur tous les points. Pour le moment, on semble avoir droit à un manga à réserver uniquement aux acharnés d'isekai, mais qui, sans être mauvais, n'a rien pour sortir du lot dans un registre qui abonde déjà d'oeuvres. Il ne reste plus qu'à voir si tout ceci parviendra à mieux décoller par la suite !

Au niveau de l'édition, les éditions Komikku nous livrent la très bonne qualité de papier et d'impression à laquelle elles sont habituées, ainsi qu'une première page en couleur qui fait toujours plaisir. A la traduction, Masaya Morita montre quelques maladresses, des petites coquilles ayant échappé à une relecture, mais il n'a rien qui plombe vraiment la lecture, celle-ci restant fluide.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs