No Longer Rangers Vol.8 - Actualité manga
No Longer Rangers Vol.8 - Manga

No Longer Rangers Vol.8 : Critiques

Sentai Dai Shikkaku

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 26 Avril 2024

Epaulée par l'indic Chidori, l’unité Green poursuit son enquête sur les mystérieuses disparitions qui ont frappé ces derniers temps, et les investigations du petit groupe ont fini par le conduire au sein d'un lycée qui est sous le contrôle du général humanoïde Magatia et qui est présenté comme un établissement de rêve, où les jeunes souffrant dans la scolarité réelle peuvent fuir afin de vivre un bonheur certes factice mais qu'ils ressentent bel et bien. Aidé par ses sbires Wakaba qui faisait autrefois partie de l'unité Green, Gatô l'ancien militaire persuadé que Magatia a créé là l'univers idéal, et le jeune Yû Nishiki, le général étend toujours plus fortement son influence dans son établissement, jusqu'à même faire vaciller Angel et Kanon en exploitant les traumatismes liés à leur passé et à leur scolarité. Seul D, toujours camouflé sous les traits de Hibiki, résiste, puisqu'il n'a jamais connu de vie scolaire. Et alors qu'il a été expulsé et renvoyé dans la réalité, il repart de plus belle au combat,mais pour quelle finalité ?

Après avoir efficacement fait monter l'intensité et les enjeux au fil du tome précédent, l'heure est venue pour Negi Haruba d'achever l'arc de la lutte contre Magatia au bout de ce huitième volume qui reste assez pêchu et tendu, car même si l'auteur peine encore un peu à rendre parfaitement limpides certains moments d'action, il exploite fort bien son sens du rebondissement où presque chaque personnage finit par avoir son moment dans un camp comme dans l'autre, et parvient surtout à cristalliser pas mal de choses intéressantes.

Sur ce dernier point, on pense en premier lieu, forcément, aux réflexions classiques (dans la mesure où on a déjà vu ça dans un paquet d'oeuvres) mais efficaces qu'amène ce concept, initié par Magatia, de lycée de rêve, de monde idéal et meilleur où les plus faibles n''auraient pas à souffrir. Or, vaut-il mieux vivre dans un tel bonheur artificiel qui n'est en rien la réalité, ou trouver le courage de lutter dans la réalité pour essayer de changer les choses ? A part ça, ces péripéties sont aussi l'occasion d'approfondir le background de la 1e classe novice Kanon Hisui, la supérieure directe de D/Hibiki et d'Angel laissant mieux comprendre (même si c'est rapide) ses raisons d'en vouloir si fermement aux envahisseurs, et devenant dès lors plus attachante dans son genre. Enfin, à la plus grande surprise de D, c'est aussi, dans le feu de l'action, l'identité de Green Keeper qui se dévoile sous ses yeux, mais pour quelle incidence ? Alors qu'il s'agir de l'une de ses cibles, le troupier ne manque effectivement pas de s'interroger sur cette personne bien différente d'un sale type comme Red Keeper. A-t-il alors raison de voir simplement Green Keeper comme un ennemi ?

Tout ceci entretient également fort bien l'ambivalence des deux camps, où déterminer qui sont les vilains n'est pas si simple, ce qui entretient de plus belles les attentes pour la suite au vu des toutes dernières pages. En attendant, le mangaka livre une fin d'arc efficace dans l'ensemble, car elle apporte encore de nouvelles avancées intrigantes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction